Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/322

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remplir dans la hiérarchie sociale. Mais, à présent que nous n’admettons plus ces professions stériles dont parlait l’auteur, leur classification plus ou moins ingénieuse n’offre plus aucun intérêt pour la science.

« La pensée dominante de l’école économiste se révèle davantage dans l’opuscule de Quesnay, reproduit sous le titre de Maximes générales du gouvernement économique d’un royaume agricole. On y découvre plus nettement les vues politiques de cette école, qu’on a accusée avec quelque raison d’une tendance systématique pour le gouvernement absolu. Nous citerons quelques-unes de ces maximes, isolées, comme elles le sont dans l’ouvrage original, sous forme d’aphorismes :

Que l’autorité souveraine soit unique, et supérieure à tous les individus de la société et à toutes les entreprises injustes des intérêts particuliers ; car l’objet de la domination et de l’obéissance est la sûreté de tous et l’intérêt licite de tous. Le système des contreforces dans un gouvernement est une opinion funeste, qui ne laisse apercevoir que la discorde entre les grands et l’accablement des petits.

Que le souverain et la Nation ne perdent jamais de vue que la terre est l’unique source des richesses, et que c’est l’agriculture qui les multiplie. Car l’augmentation des richesses assure celle de la population ; les hommes et les richesses font prospérer l’agriculture, étendent le commerce, animent l’industrie, accroissent et perpétuent les richesses.

Que l’impôt ne soit, pas destructif, ou disproportionné a la masse du revenu de la Nation, que son augmentation suive l’augmentation du revenu, qu’il soit établi immédiatement sur le produit net des biens-fonds et non sur le salaire des