Page:Bloy - Je m'accuse, La Maison d'Art, 1900.djvu/113

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

scène basse de mélodrame populacier est à faire peur ou pitié, selon les tempéraments ; quand on songe que l’auteur a voulu casser, broyer, enlever, dompter ce qui est sous le ciel, donner enfin sa mesure au statuaire du mont Athos !

Comme nous sommes ici, à une hauteur vertigineuse, il convient de remarquer qu’on se massacre chez les modernes Atrides, simplement pour savoir « qui aura l’usine ». La commande, la sainte Commande, tel est le cothurne chaussé par l’Euripide ou le Sophocle du regrat contemporain !

En un endroit, vers le trémolo le plus pathétique, l’homme fécond, très inquiet, voulant épargner une émotion dangereuse à sa femelle, enceinte pour la soixante-dix-septième fois, à deux cent quinze ans, lui crie ceci : « Non ! je t’en prie, Dieu descendra ». Je l’avoue, j’ai eu un éblouissement. Mais combien court ! À une seconde lecture, il y avait : « Denis descendra », — avec du papier, sans aucun doute. Oh ! m… !


6. — « … elle était à la fois le charme, la sagesse, la bonté, tout l’unique bonheur so-