Page:Bloy - Je m'accuse, La Maison d'Art, 1900.djvu/169

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procès de Rennes est fini, comment douter que le malheur de cet homme ait été un prétexte pour les deux sortes de chiens qui se disputent la France à coups de gueule.

Le captif de l’îlot du Diable rendu à sa famille et buvant du lait n’intéresse plus personne. Nul ne parle plus de lui. La machine de guerre a cessé de fonctionner, l’ustensile est au rancart ; mais chaque troupe de maudits a gardé sa position de combat, sa ligne de bataille.

Et l’oubli complet de ce nom de malheureux dont on avait assourdi la terre, le silence venu soudain, après une si énorme clameur, ont je ne sais quoi d’effrayant.

On attend QUELQU’UN.