Page:Bloy - Le Salut par les juifs, 1906.djvu/98

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

vaine littérature, quand il s’agissait de la Parole de Dieu.

Les faiseurs de livres, qui ont tout dilapidé, dormaient encore dans les limbes des maternités futures, et l’horreur eût été grande, si quelqu’un s’était avisé de supposer que l’Esprit-Saint avait pu raconter une anecdote ou relater un incident accessoire, élagable sans inconvénient.

On ne trouvait pas, dans le Livre, une syllabe qui ne se rapportât, en même temps, au passé et à l’avenir, au Créateur et aux créatures, à l’abîme d’en haut et à l’abîme d’en bas, — enveloppant tous les mondes à la fois d’un unique éclair, comme le tournoyant esprit de l’Ecclésiaste qui « passe en considérant les univers in circuitu, et qui revient en ses propres cercles ».

Ce fut d’ailleurs, à toute époque, l’infaillible pensée de l’Église qui retranche d’elle, ainsi qu’un membre pourri, quiconque touche à cette Arche sainte remplie de tonnerres : la Révélation par les Écritures, — éternellement actuelle au sens historique et universelle, absolument, au sens des symboles.

En d’autres termes, la Parole divine est