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j. k. huysmans

que son auteur a été très-injuste à l’égard du curé de Ligugé, qui est un digne prêtre et un fort brave homme, ainsi que pour certaines familles, pieuses et honorables, que nous connaissions et qui sont mises en cause dans ce livre. Ces personnes avaient peut-être le tort de ne pas partager ses idées sur l’art gothique et le chant grégorien. J’ajoute qu’en ce qui me concerne bien des gens prétendent m’avoir reconnu dans le père cérémoniaire dont parle M. Huysmans. C’est une erreur évidemment, car je n’ai jamais rempli la charge de cérémoniaire, et, de plus, comme je vous l’ai déjà dit, je n’ai jamais eu aucun rapport avec notre voisin de Ligugé. »

Telles sont les déclarations que le père X… a bien voulu me faire. Je les transcris ici, parce qu’elles me paraissent susceptibles de retenir l’attention de tous ceux qui ont suivi les diverses phases de cette conversion à laquelle la personnalité de l’auteur de A Rebours et de Là-bas — œuvres d’un artifice et d’un satanisme si étranges — a donné tout l’intérêt d’un cas psychologique passionnant par sa complexité. — Jean Rodes.

P. S. — Cet article était composé quand a paru dans le Bulletin de saint Martin et de saint Benoît la protestation suivante du Frère Abbé de Ligugé, contre le dernier ouvrage de M. Huysmans, L’Oblat :

« Avant la publication de L’Oblat, ouvrage annoncé depuis longtemps, et qui avait demandé de très-consciencieuses recherches à son auteur, il était permis d’espérer que cet intéressant sujet, sur lequel on attendait de si