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les dernières colonnes de l’église

On sait, d’ailleurs, qu’il est de tradition, parmi tous les hérétiques de recueillir, avec une pieuse allégresse, les Judas ou les impudiques du Sacerdoce que le Catholicisme est trop heureux de voir décamper.

On l’aurait sans doute amoureusement adopté dans la cafarde cité de Calvin, dont il eût été le décor.

On l’aurait adoré en Prusse, dont il a chanté les grandeurs et qu’il estime le premier des peuples.

On l’aurait marié, je pense, à quelque Poméranienne viandeuse et féconde, afin qu’il procréât une autochtone postérité de petits Didons sur l’Oder, non moins idoines que leur facteur au mépris des commandements de Dieu et au respect le plus attentif du Caporalat.

Mais tout cela, voyez-vous, c’étaient des chimères.

J’oubliais qu’il y a deux écoles de trahison et qu’il est deux sortes de villégiatures en Haceldama.