Page:Bogaerts - Pensées et maximes.djvu/22

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résignation ; et pour l’avenir qui s’étend devant lui, il retrouve plus puissante que jamais cette irrésistible force qui l’y entraîne et l’y pousse. Cette force c’est la foi qui la fait naître en nous, la foi, cette mère de nos plus douces espérances, ce seul asile où puisse se réfugier encore celui qui n’a plus rien à se demander à lui-même.

Car c’est un besoin instinctif dans l’homme que celui de rêver à un avenir de félicité. Jeune, il se le crée dans sa crédule imagination, l’embellit de tous les charmes qui jaillissent d’une ardente pensée, et puis il l’attend avec une entière confiance. Plus tard, quand le désenchantement est venu lui révéler la vanité de ses chimériques conceptions, il a détourné à peine ses regards des routes trompeuses qu’il a parcourues, que