Page:Boileau - Œuvres poétiques, édition 1872.djvu/423

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



IV


Dix mille vaillans Alcides
Les bordant de toutes parts,
D’éclairs au loin homicides
Font pétiller leurs remparts ;
Et, dans son sein infidèle,
Partout la terre y recèle
Un feu prêt à s’élancer,
Qui, soudain perçant son gouffre,
Ouvre un sépulcre de soufre
À quiconque ose avancer.


V


Namur, devant tes murailles
Jadis la Grèce eut vingt ans
Sans fruit vu les funérailles
De ses plus fiers combattans.
Quelle effroyable puissance
Aujourd'hui pourtant s’avance,
Prête à foudroyer tes monts !
Quel bruit, quel feu l’environne !
C’est Jupiter en personne,
Ou c’est le vainqueur de Mons.