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L’AU DELÀ ET LES FORCES INCONNUES

détruire toute espèce d’ordre, de discipline, de logique, de moralité même, et de jeter les individus et les peuples dans les pires aventures.

» Ce n’est donc pas seulement pour moi que j’ai peur, c’est pour le genre humain, menacé dans sa raison, c’est-à-dire dans ce qui l’élève au-dessus de l’ancestrale animalité.

» Entendez-moi bien, je n’ai pas l’outrecuidante prétention que nous aurions atteint, d’ores et déjà, le summum infranchissable, comme qui dirait les colonnes d’Hercule de la science, dont le domaine me paraît, au contraire, appelé à s’agrandir sans cesse de conquêtes imprévues, sinon même improbables. Je suis convaincu que certains des faits étranges dont la hantise tourmente les rêveries seront, tôt ou tard, expliqués par la science, et perdront, ipso facto, leur couleur de surnaturel. Mais je ne suis pas moins convaincu que cette explication, qui, jusqu’ici nous échappe, se rattachera logiquement aux