Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/190

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as péché. Celui que je t’indique est le plus sage et le plus saint qui soit aujourd’hui sur terre. Je suis certain que par lui tu seras confessé et absous. »


Robert répondit au pape : « Je le ferai volontiers ; » puis il prit congé de lui en disant : « Que Dieu veuille que je puisse faire le salut de mon âme ! » Ce jour se passa et Robert demeura à Rome, parce qu’il était nuit.

Le lendemain, au matin, il se leva et se mit en route pour aller vers l’ermite auquel le pape l’envoyait pour se confesser.

Alors l’ermite lui dit : « Soyez le bienvenu. » Et quand ils eurent passé un peu de temps ensemble, Robert commença à lui raconter sa vie et lui déclara ses péchés. Premièrement il lui conta comment, par courroux, sa mère l’avait donné au diable, ce dont il avait grande peur, et comment, lorsqu’il était devenu un peu grand, il battait les enfants ; comment il cassait la tête à l’un, les bras ou les jambes à l’autre ; comment il avait tué son maître d’école, parce qu’il le voulait corriger et châtier ; comment, grâce à sa malice, il ne s’était plus trouvé depuis de maître si hardi qui l’osât prendre à son école, ce qui chargeait fort sa conscience, parce qu’il avait ainsi mal employé son temps sans rien apprendre ; et comment, après que son père l’avait fait chevalier, il avait tué tant de vaillants chevaliers en la joute par sa grande