Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/215

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qu’il entendait. C’était l’ermite auquel il s’était confessé. L’ermite lui dit : « Mon ami, entendez-moi ; je sais bien que vous êtes Robert, lequel se nommait le Diable ; vous êtes maintenant agréable à Dieu. C’est par vous que cette contrée a été délivrée des Sarrasins ; aussi, de la part de Dieu, je vous ordonne de parler et de ne plus faire le fou ; c’est ainsi le plaisir de Dieu. Il vous a pardonné et remis tous vos péchés après pénitence suffisante. »

Aussitôt Robert se mit humblement à genoux et leva les mains au ciel, en disant : « Souverain roi des cieux, puisqu’il vous a plu de me pardonner mes offenses, soyez loué, honoré et béni. »

Quand la fille de l’empereur et tous ceux qui étaient là présents entendirent le beau langage de Robert, ils furent tous émerveillés. Il leur sembla si beau, si doux et si gracieux d’esprit et de corps, que c’était chose merveilleuse. L’empereur, sur-le-champ, voulut lui donner sa fille ; mais l’ermite n’y voulut pas consentir, et force fut que chacun se retirât chez soi.


XXIX.
Comment Robert revint à Rome pour épouser la fille de l’empereur.

Après que Robert eut obtenu le pardon de ses