Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/267

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Le maître d’hôtel y fut et les trouva en besogne : les uns élevaient des barrières ; les autres rompaient les maisons pour qu’on pût passer de l’une à l’autre ; d’autres tendaient des tapisseries ; et il semblait que ce fût un monde. Quand le maître d’hôtel vit cela, il fut bien étonné, et dit : « Je viens ici, pour savoir ce qu’il vous faut, soit vaisselle, soit tapisserie ; s’il vous en faut, je vous en ferai délivrer.

— Dites au roi que nous le remercions ; car bientôt arriveront les chariots, qui portent tous nos ustensiles. Si le roi a besoin de tapisserie ou vaisselle d’or ou d’argent, nous en avons assez pour lui en donner ; venez nous le dire, et nous en enverrons douze chariots chargés. »

Le maître d’hôtel s’en alla tout émerveillé le dire au roi devant toute la baronnie et devant les dames, qui écoutaient le rapport qu’il faisait : on ne parlait que de Jean de Paris, dont l’arrivée tardait tant. Le roi fit cependant célébrer la messe : tous les princes et tous les seigneurs allèrent l’ouïr ; et quand arriva la fin, on vit venir un écuyer qui dit : « Venez voir arriver Jean de Paris, et hâtez-vous. »

Alors les rois prirent les dames par la main et s’en allèrent se placer aux fenêtres du palais ; les autres sortirent dans la rue afin de voir le cortége de plus près.