Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/277

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la housse était violette. Ce chevalier portait en sa main une épée dont le fourreau était semé de riches pierreries. Le page cria aux seigneurs et aux dames, et dit : « Mademoiselle, voici celui qui porte l’épée de Jean de Paris ; il sera bientôt ici.

— Hélas ! mon ami, regardez bien, afin de me le montrer de bonne heure.

— Ainsi ferai-je, » dit le page.

Puis venaient six cents hommes montés sur des grisons bien accommodés, avec des harnais tout semés d’orfévrerie, et par-dessus les croupes des chevaux il y avait de fort belles chaînes d’argent toutes dorées, et les cavaliers qui étaient montés dessus étaient habillés de velours cramoisi comme les pages.


XXXVII.
Comment Jean de Paris entra en la cité royale de Burgos.

Le page, voyant venir Jean de Paris, appela la princesse et lui dit : « Madame, je vais m’acquitter envers vous et vous montrer le plus noble chrétien qu’il y ait, et c’est Jean de Paris. Regardez celui qui porte une baguette blanche à la main et un collier d’or au cou, voyez comme il est beau et gracieux : l’or de son collier ne change point la couleur de ses cheveux. »