Page:Bonald - Essai analytique sur les lois naturelles de l’ordre social, 1800.djvu/26

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et ces hommes célèbres par leurs vertus autant que par l'étendue de leurs connoissances et la profondeur de leur esprit, qui d'âge en âge ont soutenu l'existence d'une cause première l'immortalité de notre être, et la nécessité de la société de Dieu pour fonder la société de l'homme, seront estimés comme les seuls et les vrais sages ; et l'on s'appercevra enfin que les vers passionnés de Zaïre et la prose brillante d'Héloïse ont fait auprès des imaginations foibles et crédules tout le succès des sarcasmes irréligieux et des discussions sophistiques de leurs auteurs.

J'ai traité à la fois de la société religieuse et de la société politique, parce que je crois leur union aussi nécessaire pour constituer le corps civil ou social, que la simultanéité de la volonté et de l'action est nécessaire pour constituer le moi humain. Jusqu'à présent on a considéré la religion sous un point de vue particulier, et relativement à l'individu dont elle doit régler les mœurs : à l'avenir