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L’HONORABLE B. JOLIETTE.

avons faite en la personne de ce grand homme. Le pays perd en lui un de ses plus beaux ornements ; la religion, un de ses membres les plus utiles ; l’éducation, un de ses bienfaiteurs les plus constants ; l’industrie, le commerce et les arts, un protecteur infatigable ; mais surtout le pauvre, l’infirme, la veuve, l’orphelin ont vu disparaître leur support et leur consolateur. Tous, grands et petits, riches et pauvres, trouvaient en lui un cœur ouvert à tous leurs chagrins, à toutes leurs infortunes. Il savait répandre par ses avis salutaires, un baume bienfaisant sur les plaies envenimées de la société.

Combien de familles n’a-t-il pas protégées et sauvées d’une ruine imminente, en vidant leurs différends d’une manière paternelle ? Combien de malheureux n’a-t-il pas arrachés à une mort certaine, par sa bienfaisance, sa charité ? Mais c’est surtout sur la jeunesse que se portait toute son affection ; elle n’avait pas un ami plus sincère. Il l’aimait cette jeunesse, il ne cherchait que son bonheur et ce qui pouvait la rendre utile et glorieuse à son pays. Ce superbe Collège, élevé par sa munificence et sous sa direction le prouve assez ; et n’y aurait-il que ce seul monument pour attester son génie et son cœur, ce sol de l’Industrie aurait déjà un monument impérissable qui redirait