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Poulet-Ruault), Avernès (un royaliste), Mlle Delvayr (la modiste Fossette) et Mlle Laincette (la Raison).

Danton[1] était donné, l’année suivante, au Nouveau Théâtre, par le Cercle des Escholiers, le 29 décembre 1900 et le lendemain dimanche, 30 décembre, au Théâtre Civique de Louis Lumet, au bénéfice des Tullistes de Calais ; un discours de Jaurès présentait l’œuvre au peuple de Paris. Une petite comédie en un acte de Mlle Paule Évian, intitulée : Indiscrétion, servait de lever de rideau. La distribution était excellente et digne de tous éloges, avec H. Burguet (Robespierre), Henri Perrin (Danton), Seruzier (Vadier), Capellani (Camille Desmoulins), Georges Barrias (Saint-Just), Bauer-Valin (Billaud-Varennes), Robert Liser (le président Hermann), Carlo (général Westerman), H. Lamothe (Hérault de Séchelles), A. Schneider (Fabre d’Églantines), Daniel (Philippeau) , Gavary-Charpenel (Fouquier-Tinville), Mlles Andral (Mme Duplay), Marie Marcilly (Lucile Desmoulins) et Blanche Toutain (Éléonore Duplay). Ce fut un beau succès pour la troupe des Escholiers ; mais si l’on goûta beaucoup le 1er et le 3e actes, pleins de vie et de force, on se montra sévère pour le second acte « rempli de discussions purement philosophiques. » (c. r. non signé de la Petite République, n° du 31 décembre 1900). Le discours de Jaurès — malheureusement non recueilli par les journaux — avait rehaussé l’éclat de cette soirée et R. Rolland s’est plu à l’évoquer, dans un article anniversaire de la mort du tribun.[2] C’est un des portraits les

  1. Cf. Bibliographie n° 6.
  2. Cf. Bibliographie n° 109, republié dans Au-dessus de la Mêlée, pp. 151-161.