Page:Borel - Rapsodies, 1868.djvu/112

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Qu’un Anglais trace sur la tombe
Des vers sombres comme ses jours ;
                Moi, toujours,
Sur des fleurs ma lyre retombe,
Je n’ai que la soif des amours !

Viens, accours, fille jolie !
Viens, que j’oublie en ton sein
                Le chagrin,
Qui, partout, dans cette vie,
Suit le pauvre pèlerin.

Le temps éteindra sous ses ailes
Les feux ardents de mes beaux jours ;
                Moi, toujours,
Je serai galant près des belles,
Je n’ai que la soif des amours !

Viens, accours, fille jolie !
Viens, que j’oublie en ton sein
                Le chagrin,
Qui, partout, dans cette vie,
Suit le pauvre pèlerin.