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EPISTRE.

agissez, m’ayant donné souuent des avis tres salutaires, & dont i’ay auantageusement profité, & laiscé puiser dans vôtre curieuse Bibliothéque, qui est vne source féconde de Liures rares imprimez & manuscrits, tout ce qui m’a esté necessaire pour la composition, non-seulement de cet Ouurage, mais aussi de plusieurs autres que i’ay destinez au Public, & dont on trouuera les Titres au commencement de ce Volume ; Si bien, MONSIEVR, que ie puis dire que vous estes en quelque sorte l’Auteur, aussi bien que moy, puis-que vaste y avez tant contribué. I’ai trouué, dans cette grande Ville, peu de personnes aussi officieuses, & aussi obligeantes que vous ; & c’est ce qui augmente mon ressentiment & ma reconnoissance. Ie confesse pourtant que i’en dois beaucoup à M. vostre frére, qui ne m’a rien refusé de ce qui estoit en son pouvoir, pour l’auancement de mes trauaux. Et certes, la generosité est vne qualité tellement attachée à vostre famille, qu’on peut dire qu’elle y est hereditaire, puis qu’on la louoit dans les