Scène VI
Nous voici, nous voici, maître ! Bonnes nouvelles :
Faustus va bien après ces blessures cruelles ;
Pauvre jeune homme ! Puis, nous avons rencontré
Sur la route Elymas de licteurs entouré ;
Afranius nous a raconté cette histoire ;
J’en ai ri, j’en ai ri, comme tu peux le croire.
Trop pour une chrétienne, enfant !
Oui, j’en conviens,
Tant de gaîté va mal à de nouveaux chrétiens ;
C’est vrai, ma sœur, il faut que je le reconnaisse,
Me voilà grave comme une diaconesse !
Et pour le bien montrer et prouver sans retard
Je veux veiller moi-même aux apprêts du départ :
Il faut aux voyageurs, que souvent l’on repousse,
Les fruits, le pain azyme et les jarres d’eau douce.
Allons porter ceci dans le vaisseau d’abord.
— Faustus, aide-moi donc.
Voyez comme il est fort !
Plus que je ne pensais.
J’en voulais être sûre.
Tu ne souffres donc plus vraiment de ta blessure ?
Non.