Page:Bornier - Poésies complètes, 1894.djvu/29

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LE CERF

Chante dans le désert, cueille le miel sauvage, Loin du blême envieux, du fourbe, du railleur, Loin des cœurs desséchés que la haine ravage ; Tu seras assez grand si tu deviens meilleur ! vous qui connaissez les passions tardives, Vous que mord le serpent, supplice sans témoin, Ne désespérez pas, courez aux sources vives : L’eau malsaine est si proche et la bonne est si loin ! Novembre 1864.