Page:Bornier - Poésies complètes, 1894.djvu/69

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XI I LES ILES DE SANTORIN I a mer bleue et brillante ondule sous la brise, | L’Archipel s’abandonne aux longs baisers desflots, La vague harmonieuse avec douceur se brise De Naxia la blanche à la verte Mélos ; Mille esquifs, balancés sous la voile latine, Sur les canaux étroits aux changeantes couleurs, Vont de Cos à Scio, vont de Lemnos à Tine, Chargés de fruits, couverts de fleurs ; La lumière, dorant ou dispersant la brume, Semble avoir deux foyers : le soleil et la mer ; Et de chaque Cyclade, où l’eau joyeuse écume, S’élèvent des parfums qui se mêlent dans l’air ;