Page:Bornier - Poésies complètes, 1894.djvu/91

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POUR LES CANONS lus de luxe ! a-t-on dit. Plus de fêtes hautaines ! « Ce délire orgueilleux préparait notre deuil ; « Soyons Sparte d’abord pour être un jour Athènes, « Et n’ayons que ce mâle orgueil ; « Laissons aux jours passés le choc joyeux des ver :es, « Les rires éclatants sous la soie et les fleurs, Accoutumons notre âme à ces vertus sévères « Qui rendent nobles tous les pleurs ! » Sage qui parle ainsi ! — Mais, après tant d’alarmes, Quand vers l’espoir à peine encor nous revenons, Un luxe nous convient : c’est le luxe des armes, La fête sombre des canons !