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mais il ne peut rien assurer pour l’avenir. On pourrait espérer davantage de ne pas voir le retour de l’affection s’il y avait eu un accident, une contusion ou l’introduction d’un corps étranger dans l’organe détruit.

Règles de l’expertise. — L’examen des yeux doit être fait avec la plus grande attention pour déterminer la nature de la maladie.

Fréquemment, l’expert reconnaît la nécessité de soumettre l’animal à plusieurs visites, pour suivre la marche de l’affection, pour la distinguer des autres maladies avec lesquelles on pourrait la confondre.

Dans les cas douteux, la fourrière est utile, mais il ne faut pas oublier ses inconvénients. Il importe de savoir, si l’on attend un accès, que le repos en retarde l’apparition, tandis que le travail la favorise ; de là l’indication de soumettre le sujet à un exercice de chaque jour.

Il n’est pas utile de faire un procès-verbal suspensif, lorsqu’il y a eu plusieurs visites ; un procès-verbal ordinaire doit suffire, indiquant ce qui a été fait et observé.

On engage ordinairement l’acquéreur à demander par écrit, une prolongation de garantie d’un mois au vendeur pour que l’affection ait le temps de se dévoiler. J’ai vu souvent employer ce procédé par mes professeurs de clinique. Mais beaucoup de vendeurs se refusent à donner cette prolongation, fût-elle seulement de quatre ou cinq jours. Alors, pour peu que l’on reconnaisse quelques signes appartenant à la fluxion, on doit conseiller l’action rédhibitoire.

Expertise en cas de mort de l’animal. — La fluxion périodique n’entraîne jamais la mort du sujet qui en est atteint ; aussi le droit de recours pour un tel cas n’est-il pas réclamé. Néanmoins, dans l’hypothèse d’un tel