Page:Bosc - De la fluxion périodique des yeux et de l'immobilité.djvu/32

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pour le reculer, qui n’est quelquefois impossible qu’après une course prolongée, tandis qu’il s’exécute facilement à froid. En outre, il est des chevaux immobiles qui sont pour ainsi dire, journaliers ; ils ne présentent les principaux symptômes que par intermittences irrégulières ; parfois enfin, dans la saison d’hiver, l’affection reste presque latente et n’est bien accusée que lorsque la température s’élève.

Si les cas qui viennent d’être cités se font remarquer sur un sujet à conformation céphalique régulière, appartenant à une race peu commune, la difficulté est encore augmentée ; néanmoins, ce fait quoique rare s’observant quelquefois, l’expert admettra donc la possibilité de son existence, surtout si son jugement diagnostique devra être la base des décisions ultérieures de la justice.

Ces différentes causes d’erreur étant signalées, voyons comment on doit procéder à l’examen de l’animal. Cet examen devra être fait dans les conditions suivantes :

1o Au repos, à l’écurie. — On doit observer l’expression de la physionomie, la conformation, les différentes attitudes de la tête, la manière dont les perceptions s’accomplissent. C’est quand l’animal est tranquille dans sa stalle, que l’on peut bien saisir l’état comateux et les attitudes vicieuses habituelles des membres. On peut encore faire intervenir un moyen inattendu d’excitation, un coup de fouet, par exemple, et voir alors le cheval se réveiller comme en sursaut, ce qui constitue un caractère assez important que l’expert doit noter avec soin. On étudiera ainsi l’animal, d’abord en le laissant abandonné à lui-même, et ensuite dans les différentes positions que l’on aura données, soit à ses membres, soit à sa tête. L’attention doit enfin se porter sur la rapidité plus ou