Page:Bosc - De la fluxion périodique des yeux et de l'immobilité.djvu/42

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par les symptômes qui caractérisent cet état morbide, il y aura vice rédhibitoire ; mais que ce vice ne saurait exister en l’absence de ces signes.

Expertise en cas de mort de l’animal. — Un animal vient à succomber pendant qu’il est en fourrière. Quel est alors le devoir de l’expert ? S’il n’a pas constaté les symptômes de l’immobilité, il ne peut se prononcer pour l’affirmative ; car cette affection ne dépend pas de lésions fixes, invariables, et celles qu’on peut trouver ne sont ordinairement que le résultat d’autres maladies chroniques du cerveau pouvant exister sans produire les signes du vice en question. On a vu qu’il en est différemment si ces symptômes ont été constatés ; reste ensuite au Tribunal à voir si la rédhibition doit avoir lieu ou non.

Le cheval peut mourir à la suite d’un accident à l’écurie ou en voyage ; il faut voir alors si c’est l’immobilité qui a déterminé la mort, comme cela arrive parfois.

Il est très-rare que cette affection fasse succomber les sujets qui en sont atteints ; ceux qui la présentent arrivée à sa dernière période, ne sont pas exposés en vente ; néanmoins il est possible que ce fait se produise. L’autopsie peut-elle dans ce cas donner des renseignements certains sur les causes de la mort ? On ne saurait donner une réponse applicable à tous les cas. Cependant lorsqu’on constate l’existence soit de tumeurs volumineuses développées à l’intérieur du crâne, avec complication d’une congestion de l’encéphale ou de foyers hémorrhagiques dans sa substance, soit d’une hydropisie ventriculaire considérable, l’expert pourrait d’après M. Bouley conclure que cet animal était immobile et qu’il a péri des suites de ces lésions, causes de