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DOCUMENTS RELATIFS AUX

vent secundum occurrenciam casuum et les neccesitez qui leur sourviennent.

Item, et, a ce que dit en oultre ledit demandeur que ledit feu messire Gilles vendy a ung nommé Marcille la terre et seigneurie de Fontaine Millon le pris et somme de IIII M. escuz etc., respond ledit deffendeur que, s’aucune chose estoit de ladite vendicion, la verité est et aussi se trouvera qu’il la vendy plus qu’elle ne valloit, ce que n’eust sceu faire ung prodigue, et mesmement notoire.

Item, a ceste occasion, feu monseigneur l’admiral de Coictivy, qui la voulst ravoir dudit Marseille soubz umbre de ladite prodigalité qu’il pretendoit lors, ainsi que fait de present ledit demandeur, en fu débouté par ledit Marceille, auquel elle est demourée au moien de ladite vendicion.


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Item, et pareillement touchant les terres de Blazon et de Chemelier, vendues par ledit feu messire Gilles a feu messire Guillaume de la Jumeliere le pris et somme de V M. escuz d’or ou autre plus grant somme, comme dit ledit demandeur etc. : si aucune chose estoit de la vendicion, elle auroit esté faicte pour plus grant pris que lesdites terres ne valoient, et, pour ce, n’ose ledit demandeur declarer la valleur d’icelles, et, a ceste cause, sont demourées lesdites terres audit de la Jumeliere.


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Item, et, quant a la terre de Gaitecuisse que ledit demandeur dit avoir esté vendue par ledit feu messire Gilles a feu messire Hardoin de Bueil, en son vivant evesque d’Angiers, pour le pris et somme de XII M. escuz d’or etc., s’aucune chose avoit esté de ladite vendicion, ladite terre ne valloit pas plus de soixante livres de rente pour lors, et par ce auroit esté achatée a bien hault pris, ne ung prodige notoire ne l’eust jamais tant vendue.

Item, et, a ce que dit en oultre ledit demandeur touchant la terre et seigneurie de Savenay et VIII XX. livres de rente sur la forest de Brecelien, que ledit feu messire Gilles les vendit etc. : respond ledit deffendeur que le fait n’est pas recevable, car il ne declaire point a qui ne pour quel pris, ne aussi la valeur de ladite terre de Savenay et n’est que confusion qui oste audit deffendeur la faculté de pouvoir autrement respondre. Quare etc.

Item, et, touchant les terres et seigneuries de la Mothe Achart et de la Mauriere, ledit demandeur dit avoir esté vendues par ledit feu messire Gilles au seigneur de la Roche Guion, valans, comme il dit, mil ou XII C.. livres de rente etc. : il ne declaire pas le pris qu’elles furent vendues, par quoy ledit fait n’est en riens recevable.