Page:Botrel - Chansons de route, 1915.djvu/195

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III

Tout un hiver, dans la tranchée,
Il rongea son frein nuit et jour
Quand, enfin, la terre asséchée,
Il put voir le Boche à son tour :
C’est en chantant, cambrant la taille,
— Tous les amis vous le diront —
Qu’il reçut, en pleine bataille,
Le baiser de la Mort au front…
Au front !

IV

Grâce à lui, la « Charge » lancée
Fit triomphantes nos couleurs…
Sa tombe, par l’obus creusée,
Fut, par nous, couverte de fleurs.
............
Heureux ceux qui, nimbés de gloire,
Comme lui tombant, recevront,
Au clair matin d’une Victoire,
Le baiser de la France au front…
Au « Front » !