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Page:Botrel - Chansons de route, 1915.djvu/289

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II

Quarante et cinq ans dans la peine,
L’Alsace en deuil et la Lorraine
Ont espéré notre Retour :
Nous chanterons un beau Dimanche,
Le Te Deum de la Revanche
Dans ta Cathédrale, ô Strasbourg !

Quand nous serons au bord du Rhin
Le Martyre alsacien-lorrain
Sera rayé de notre Histoire…
Quand nous serons au bord du Rhin
Le Vin d’Oubli nous pourrons boire…
Quand nous serons au Rhin !

III

Puis, déposant, alors, nos Glaives,
Nous reprendrons nos tendres Rêves
De Paix et de Fraternité :
Terrassés le Mal et la Haine,
À la grande Famille humaine
Nous donnerons la Liberté !

Quand nous serons au bord du Rhin,
Quand l’Aigle noire au bec d’airain
Sera sombrée en la nuit noire,
Quand nous serons au bord du Rhin
Le Vin d’Amour nous pourrons boire !…
Quand nous serons au Rhin !…
Au Rhin !