Page:Botrel - Chansons en sabots, 1912.djvu/87

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II

En été, quand un gros navire
Emporta Yannik… quel émoi !
Mais Yvonne, avec un sourire,
Songeait : « Il est fidèle à moi ! »

Sur son épaule, un vieux coucou
Qui chantait : « Coucou ! la cornette !
Sur son épaule un vieux coucou
Vint se reposer tout à coup !

III

Puis, quand vint le sinistre Automne,
Souvent Yvonne s’en allait
Écouter le flot monotone
Qui gémissait sur le galet :

Un jour, un triste goëland
Qui chantait : « Pleurez, la pauvrette ! »
Un jour, un triste goëland
Dit : « Ton homme est dans l’Océan ! »

IV

Trois mois d’Hiver, la jeune veuve
Pieds nus sur la grève courut ;