Page:Botrel - Coups de clairon, 1903.djvu/199

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KRÜGER PLEURE !…


Krüger a traversé la France,
Le front obstinément baissé,
Cachant fièrement sa souffrance
Comme un pauvre lion blessé !

Il regarda, morne et stoïque,
Vers lui tout un Peuple accourir
Acclamant une République
Que l’Europe laissa mourir !

Sa République, Enfant bénie
Dont il guida les pas tremblants,
Il a suivi son agonie
Le vieux grand-père à cheveux blancs ;

Celle qu’il va porter en terre,
Il l’entendit pleurer, râler
Sous les genoux de l’Angleterre
Qui mit trois ans à l’étrangler ;

Il l’a vue, aux grands jours épiques,
Lorsque avec Kronje elle lutta.
Rire les rires homériques
Des Joubert, Dewet et Botha ;