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Page:Bouasse - Pendule spiral diapason, tome 2, 1920.djvu/29

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ÉCHAPPEMENTS D’HORLOGES

dent C’, après une légère chute. D’où recul de la roue de rencontre. Et ainsi de suite.

En définitive l’oscillateur qui par lui-même n’est soumis à aucune force capable de le faire osciller, est successivement renvoyé par les lames L et L’, comme une balle entre deux raquettes.

3o — La vitesse angulaire moyenne de la roue de rencontre (vitesse qui règle la marche des aiguilles, vitesse linéaire moyenne des lames L et L’ qui nous servent à expliquer le phénomène) est liée à la période du mouvement oscillatoire par la condition que dans chaque période passe une dent de la roue.

Fig. 4.

Il est difficile de déterminer a priori comment la période dépend du poids moteur et de l’inertie du système oscillant.

Le raisonnement simpliste qui suit en donne une idée.

Si le couple était constant, entre l’azimut parcouru, le couple et le moment d’inertie on aurait la relation évidente :

Si le parcours reste à peu près le même, la période varie comme la racine carrée du moment d’inertie et comme la racine carrée de l’inverse du couple. En réalité, l’amplitude augmente à mesure que le couple moteur augmente.

Ce problème se présente sous une forme bizarre dans le Traité d’horlogerie de Moinet :

« Si un balancier tire 20 minutes par heure, avec une force motrice déterminée, combien faudra-t-il ôter de son poids pour lui faire tirer 26 minutes. » Le mot tirer est ici pris dans le sens de faire.