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Page:Bouchard - La Langue théâtrale, 1878.djvu/164

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besoins administratifs, ont donné le jour à de nombreuses lois, dont nous reproduisons les plus curieuses, et celles restées en vigueur, dans l’Appendice de ce volume.

LEVER DE RIDEAU. — Dans les théâtres où le gros poisson a seul de l’attrait, on tient en réserve quelques goujons en un acte qu’on sert en lever de rideau. C’est un hors-d’œuvre qui passe toujours inentendu et laisse au public gourmand de la grosse pièce le temps d’arriver, d’ouvrir bruyamment les loges, de s’asseoir, de placer les petits bancs, de se moucher, de regarder dans la salle si on y voit des connaissances, d’acheter le programme, etc., etc. Le lever de rideau est une pièce usée ou un jeune Ours.

LIBERTÉ DES THÉÂTRES. — La loi des 6-18 janvier 1864 a proclamé de nouveau « la liberté des théâtres » ; (V. cette loi à l’Appendice) nous pensons que cette liberté a traversé des phases assez curieuses pour être consignées ici :

1791 décrète la liberté des théâtres ; mais 1793 trouvant que cette liberté ne suffisait pas rend, le 3 août, le décret suivant :

« Art. 1er. — A compter du 4 de ce mois, « et jusqu’au 1er septembre prochain, seront