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CHAPITRE XVIII.


Neufchâtel. — Yverdun. — Lausanne.

Nous sommes au 27 septembre. À quatre heures, on vient m’éveiller, et je prends l’omnibus qui doit me conduire au vapeur. Je retrouve les points de vue que j’avais admirés la veille, mais qui, cachés en partie par un léger brouillard, ont tout autre aspect. Le lever du soleil est magnifique. Je revois les pilotis des cités lacustes, ne m’expliquant pas comment on n’a pas senti plus tôt qu’ils avaient été mis là pour quelque chose, ni pourquoi l’on ne s’était pas assuré de ce que pouvait être cette chose : un pont, une jetée, un port, un bassin, un établissement quelconque, fondé nécessairement dans un intérêt public ou privé. Combien n’est-il pas encore de ces débris mystérieux dont tous les jours on se demande : à quoi cela servait-il ? Question que se sont également faite nos pères, et que feront probablement nos fils sans prendre, plus que nous, la peine de faire un trou pour résoudre la question.