Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/13

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trée du petit chemin de pieds qui conduit aux chapelles des stations. Ainsi elle nuisait réellement plus qu’elle n’était utile, même pour les promeneurs. Et si je ne fis jamais la réflexion qu’on aurait bien pu l’ôter de là, c’est qu’il me semblait qu’elle ne méritait pas que je lui donnasse même une pensée, si petite qu’elle fut. Mais maintenant que j’en connais l’histoire ; maintenant que je sais quelle espèce de souvenir elle retrace ; oh ! je ne passe plus auprès d’elle avec la même indifférence. C’est pour moi un monument sacré, que je regarde avec le plus profond respect — Voici comment j’appris cette histoire, que je vais essayer de vous raconter.

L’homme à la peau de buffle qui avait fixé mon attention, continua pendant quelque temps à marcher avec la même vitesse, puis s’arrêtant tout court devant cette pierre, il se prit à la considérer avec une expression singulièrement scrutative. On eut dit qu’elle lui rappelait un souvenir confus, qu’il cherchait à pénétrer. Et alors moi, moitié par curiosité, moitié par intérêt, je m’avançai vers lui, et lui demandai si je pouvais lui être de quelque service. — Hélas ! me répondit-il, non. Ce qui fait le sujet