Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/7

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tre la destruction qui frappe à grands coups sur leurs bases ébranlées. Comment ces villes ont elles été abandonnées ? comment ont elles été détruites ? et ce qui est plus surprenant encore, comment se fait-il, que nous n’en sachions rien ? tout cela doit être attribué à la nature de l’homme ; souvent il ne songe pas à ce qui se passe sous ses yeux, loin de les reporter sur ces temps reculés. L'histoire des révolutions des peuples ; la décadence et la ruine des grands empires qui ont fait gémir les nations sous le poids de leurs débris, et rempli le monde du bruit de leur chute, souvent ne présentent à l’homme insouciant, qu’un faible intérêt qui se perd et s’abyme dans le vague de ses pensées ! Et si la tradition ne s’emparait des événements pour les transmettre à la postérité, les actions les plus éclatantes tomberaient dans l’oubli, et l’on n’y songerait pas plus, que si elles n’eussent jamais été faites.

C’est ce défaut de traditions qui jette tant d’obscurité sur ces peuples qui tout nouveaux apparus sur la scène du monde,