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DEUX DE TROUVÉES

soupir, et éprouva un mouvement de crainte à l’idée qu’il y avait encore un de ces brigands de libre, et qu’il pourrait bien se soustraire à la juste punition qu’il méritait. Il craignit aussi que, s’il découvrait ce qui s’était passé à l’habitation des champs avant qu’on pût l’arrêter, il ne donna l’alarme à ceux qui les avaient dirigés secrètement dans leur attentat sur sa personne ; il résolut de laisser Tom à l’habitation des champs, d’abord pour garder la mère Coco et ses fils, et ensuite pour arrêter toute personne qui y viendrait.

Après avoir tout arrangé avec Tom, auquel il promit d’envoyer du renfort, Pierre de St. Luc se rendit appuyé sur son nègre, à la voiture qui l’attendait à la porte du jardin.

— Où va-ti mené li, mon maître ?

— À la maison chez monsieur Meunier.

— Il été parti pour la campagne et son la maison fermée, dit Trim avec une grande présence d’esprit, ayant senti que, dans l’état de faiblesse de son maître, la nouvelle de la mort de monsieur Meunier eut pu lui être fatale.

— Eh bien ! chez madame Regnaud, No 7, rue St. Charles.


CHAPITRE XVII.

les funérailles.


L’arrivée du capitaine Pierre et sa fin tragique s’étaient simultanément répandues à la Nouvelle-Orléans. Les journaux qui, sur une colonne, annon-