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UNE DE PERDUE

d’argent, je vous suis bien obligé ; M. Léonard m’a apporté ce matin mille dollars, qui me suffiront de reste jusqu’à ce que je puisse en avoir davantage.

— Je ne vous presse pas, car je pense bien que vous ne voudriez pas faire de cérémonies avec moi.

— Non, Sir Arthur, je ne ferais pas de cérémonies avec vous ; mais ne parlons plus de cela. Quand partez-vous ?

— Dans quelques jours.

— Qu’est-ce qui vous fait retarder votre départ ? vous étiez si pressé de vous rendre à New-York.

— Rien… rien de particulier, répondit Sir Arthur d’un air embarrassé ; mais vous, racontez-moi donc comment vous avez failli être la victime de cette odieuse trame. Je ne puis en revenir.

— Bien volontiers, Sir Arthur, d’autant plus que je serais fort aise d’avoir votre avis, sur ce qui serait le mieux à faire dans les circonstances actuelles.

Pierre de St. Luc raconta comment, au débarquement du navire, il fut conduit par la mère Coco à l’habitation des champs ; sa chute dans le cachot, le traitement qu’on lui fit subir ; ses hardes qu’on lui enleva ; le serpent à sonnettes qu’on y jeta ; la découverte que fit Trim que le noyé n’était pas son maître ; ses soupçons, ses recherches avec Tom ; comment Trim rencontra le Dr. Rivard chez le vendeur de poisons et de serpents, et comment Trim, après avoir rencontré la vieille négresse Marie, l’esclave du Dr. Rivard, fit part de ses soupçons à Tom ; leurs recherches, leur visite à l’habitation des champs ; leur désappointement à la réception que leur fit les Coco-Létard ; la lutte de Trim et de Tom avec les Coco ; enfin sa délivrance.