Page:Bouchor - Les Symboles, nouvelle série.djvu/99

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« Celui qui nous prenait pour guide,
Humble, se prosternant à l’aube comme au soir,
Nos anges lui diront : « Tiens, voici pour t’asseoir
« Un trône de cristal limpide. »

« Vous serez éblouis par la vive splendeur
De vierges aux grands yeux, que nul n’aura touchées,
Et pareilles en leur pudeur
Aux perles de la mer soigneusement cachées.

« A vous leur souple taille et leurs seins arrondis !
Il n’est rien de si pur, ni l’or, ni l’hyacinthe,
Que ces filles du Paradis ;
Dans leur corps virginal respire une âme sainte.

« Vous les contemplerez en de frais pavillons.
L’époux murmurera : « Tes lèvres me sont dues :
« Viens, ô mon âme, sommeillons
« Sous les vastes palmiers aux grappes suspendues. »

« Et tout cela, nous le jurons
Par nos radieux escadrons,
Par la voûte du ciel et par la mer gonflée
Où nous vous frayons des chemins,