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Page:Bouillet - Atlas universel, 1865.djvu/206

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192 CHRONOLOGIE. -— TABLES. àp. J.-C. rer à qui bon lui semble avant qu'ils viennent à vaquer. C'est là l'origine des réserves expecta- tives. Alphonse X, roi de Castille , rend tributaire et vassal le royaume de Murcie, qui lui est disputé par le roi d'Aragon qui possède Valence au nord de Murcie. Le sultan Bibars enlève aux chrétiens de Syrie Césarée, Arsouf et Saphad. Magnus VII, roi de Norvège, cède au roi d'Ecosse pour un cens annuel de cent marcs d'argent l'île de Man et toutes les Hébrides, en se réservant les îles Orcades et Schetland. 1267. Florence, déchirée par les rivalités des Guel- fes et des Gibelins, se donne pour 10 ans à Charles d'Anjou, que le pape nomme vicaire en Toscane. — Les Gibelins ont recours à Conradin, fils du roi Conrad, qui passe en Italie avec une armée d'environ 10000 hommes. L'empereur Michel Paléologue,pour relever les études grecques, fonde deux écoles à Constanti- nople, l'une pour la grammaire, l'autre pour les hautes sciences. — Baudouin II de Courtenai abandonne ses droits sur l'empire grec à Charles d'Anjou. 1268. Victoire de Charles d'Anjou sur Conradin à Tagliacozzo, au N. O. du lac Fucin. — Conradin, âgé de 16 ans, périt sur l'échafaud à Naples avec son ami le jeune Frédéric de Bade, qu'Ottocar II de Bohême a dépouillé de l'héritage d'Autriche. Avec Conradin finit la maison de Souabe. Les comtes de Maurienne, qui possédaient le Piémont et la Savoie, prennent le titre de comtes de Savoie. Le sultan d'Egypte enlève aux chrétiens Jaffa et Antioche. La guerre maritime recommence entre Venise . et Gênes. Le pape, saint Louis et Charles d'Anjou essaient en vain de les réconcilier. 1269. Pragmatique sanction de saint Louis qui avait pour but de mettre un terme à quelques exactions dont profitait la cour de Rome el de ré- tablir l'ancienne discipline pour la nomination des évêques et des abbés; les chanoines et les moines recouvraient le droit d'élection, dont la papauté avait voulu les priver. Les patrons, c'est-à-dire ceux qui avaient fondé ou doté les églises et les monastères, nommaient, suivant leurs anciens privilèges, les titulaires des bénéfices. Charles d'Anjou s'empare de Nocera défendue longtemps par les Sarrasins, en détruit complè- tement les fortifications et les murailles et dis- perse les Sarrasins dans diverses provinces. Le chef mérinide de Fez s'empare de Maroc sur le dernier roi de la dynastie des Almohades. Hugues III le grand , roi de Chypre, prend le titre de roi de Jérusalem et se fait couronner à Tyr. 1270. Saint Louis publie ses Établissements , sorte de code divisé en deux parties : l'une qui dérive des lois romaines et ecclésiastiques ; l'autre du droit coutumier . La supériorité du roi , qui ne relève que de Dieu, y est proclamée, mais en même temps les droits des barons sont reconnus. Si le roi, y est-il dit, refuse de rendre bonne justice à ses vassaux, ceux-ci pourront poursuivre leur droit contre lui par les armes. Seconde croisade de saint Louis. Les sugges- tions intéressées du roi de Sicile, dont les sujets avaient beaucoup à souffrir des attaques des pirates africains, et l'espoir de convertir le roi de Tunis, le décident à faire voile pour l'Afrique. L'armée française débarque sur les ruines de Carthage et met le siège devant Tunis. Le saint roi est emporté par la peste. Charles d'Anjou conclut avec Mohammed Mostanser un traité utile aux marchands de la Sicile. — Le prince Ap J.-C. anglais Edouard, qui s'était croisé avec saint Louis, se rend en Syrie où il obtiendra une trêve de Bibars. Paix entre les Génois et les Vénitiens. — A Gênes, rivalité sanglante entre le parti gibelin des Doria et des Spinola, qui se font proclamer capitaines de la liberté, et le parti des Grimaldi et des Fieschi. 1271. Richard de Cornouailles, roi des Romains, meurt en Angleterre. Anarchie en Allemagne. Le roi de Bohême, Ottocar II, refuse la couronne que lui offrent les princes allemands. Philippe II, dit le Hardi, fils et successeur de saint Louis, réunit au domaine de la couronne le comté de Toulouse, vacant par la mort de son oncle, Alphonse de Poitiers. Le parlement rejeta les prétentions de Charles d'Anjou qui demandait le partage du domaine d'Alphonse de Poitiers entre ses agnats, et consacra par cette décision le principe du retour des apanages à la couronne. Le Vénitien Marco Polo part pour le pays des Mongols orientaux avec son père qui avait déjà visité le grand khan Kublaï. Il parcourt l'Asie pendant 26 ans. Sa relation, écrite originairement en français suivant le comte Baldelli-Boni, fit ftire dé grands progrès à la géographie de l'Asie orientale. 1272. Mort de Henri III, roi d'Angleterre. Edouard 1 er qui était encore en Palestine, est reconnu roi. En France, Philippe le Hardi confère le premier des lettres de noblesse à son argentier, Raoul l'orfèvre. A Gênes, les Guelfes exilés, les Fieschi et les Grimaldi, implorent l'appui de Charles d'Anjou. 1273. Rodolphe, comte de Habsbourg et landgrave d'Alsace, âgé de 55 ans, est élu empereur d'Alle- magne. En exécution du traité de Paris de 1229, le comtat Venaissin est abandonné au pape Gré- goire X. Ligue du marquis de Monferrat, de Pavie, d'Asti, de Gênes contre Charles d'Anjou, malgré une excommunication lancée par le pape contre les confédérés. Magnus VII, fils et successeur de Haquin, fait un accommodement avec le clergé, qui renonce au droit d'élection qu'il réclamait en vertu de la charte du roi Magnus V, aussi longtemps qu'il existerait un héritier légitime. 1274. Edouard 1 er , roi d'Angleterre, commence la conquête du pays de Galles. Grégoire X reconnaît l'empereur Rodolphe, qui confirme au saint-siége la possession de l'exar. chat de Ravenne, de la marche d'Ancône et du duché de Spolète. 15 e concile général tenu à Lyon, sous la pré- sidence de Grégoire X. Albert le Grand y assiste. Saint Thomas d'Aquin meurt avant d'y arriver. Saint Bonaventure meurt durant le concile. La réunion de l'Église grecque et de l'Eglise latine s'y fait de la manière la plus solennelle, par l'influence de Michel Paléologue, qui redou- tait la nouvelle croisade que ce concile devait au- toriser, et l'ambition de Charles d'Anjou. Cette réunion ne devait durer que peu de temps. Le 'i concile reçoit aussi des ambassadeurs du khan des Mongols occidentaux, Abaka, fils d'Houlagou, chargés de faire un traité avec le pape et avec les princes chrétiens contre le sultan d'Egypte, Bibars. Mort du fils de Baudouin II, empereur latin déchu, Philippe , qui a conservé le titre d'empe- pereur de Constantinople : le titre passe au roi Charles d'Anjou, son parent. Un moine de Saint-Denis présente à Philippe le Hardi les Grandes chroniques de France ou Chroniques de Saint-Denis.