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KIOUPERLI. V. KOPROLI.

KIOU-SIOU, île du Japon. V. XIMO.

KIRCH, KIRK. Ces mots, qui entrent dans la composition d’un grand nombre de mots allemands, écossais et anglais, signifient église.

KIRCHBERG, v. du roy. de Wurtemberg (Iaxt), sur l’Iaxt, à 35 kil. O. d’Œhringen ; 1300 hab. Château, résidence du prince Hohenlohe-Kirchberg.

KIRCHBERG, vge de la Suisse (St-Gall), sur la Thur, à 26 kil. O. de St-Gall ; 4200 hab. Anc. château, berceau de la famille de Toggenbourg.

KIRCHER (le P. Athanase), savant jésuite allemand, né en 1602 à Geysen, près de Pulde, m. à Rome en 1680, enseigna la philosophie et les langues orientales à Wurtzbourg, fut forcé par la guerre de Trente ans de quitter sa chaire, se retira en France chez les Jésuites d’Avignon, fut appelé vers 1636 à Rome, enseigna les mathématiques au Collége Romain, puis quitta l’enseignement pour se livrer tout entier à l’étude. Ce savant embrassa toutes les connaissances : physique, histoire naturelle, mathématiques, théologie, antiquités, linguistique. En physique, il s’occupa de l’optique, de l’acoustique et surtout du magnétisme, propriété par laquelle il voulait tout expliquer et qu’il appliquait même au traitement des maladies. Il fut un des premiers à étudier la langue copte, et tenta d’expliquer les hiéroglyphes. Il voulut aussi renouveler l’art de Raymond Lulle et imagina une pasigraphie, ou écriture universelle, que chacun pût lire dans sa langue. On lui attribue l’invention de la lanterne magique. À une science profonde Kircher joignit beaucoup de crédulité et de bizarrerie. Ses principaux ouvrages sont : Magnes, Rome, 1640 ; Magneticum regnum, seu de triplici magnete, 1667 ; Musurgia universalis, 1650, où il traite du son et de la musique ; Prodromus coptus, 1636 ; OEdipus Ægyptiacus, 1652-55 ; Polygraphia, 1663 ; Mundus subterraneus, 1664-68 ; China monumentis illustrata, 1667. Kircher avait formé un cabinet précieux d’objets d’histoire naturelle, d’antiquités, d’instruments de physique et de mathématiques, que l’on voit auj. à Rome au Collège Romain, et dont on a publié la description sous le nom de Museum Kircherianum, Rome, 1678.

KIRCHHEIM, v. du roy. de Wurtemberg (Danube), sur la Lauter, à 49 kil. N. O. d’Ulm ; 5300 hab. Château royal bâti en 1538. Toiles, rubans de fil, laines.

KIRCHHEIM-POLAND, v. de Bavière (Palatinat), à 26 k. N. de Kaiserslautern ; 3300 hab. Anc. résidence du prince de Nassau-Weilburg.

KIRCHMANN (Jean), savant antiquaire, né à Lubeck en 1575, m. en 1643, a publié, entre autres ouvrages : de Funeribus Romanorum, Hambourg, 1605 ; de Annulis, Lubeck, 1623.

KIRENSK, v. de Sibérie (Irkoutsk), ch.-l. de district, sur les bords de la Lena, à 690 kil. N. E. d’Irkoutsk ; 750 hab. Fondée en 1655. Pelleteries.

KIRGHIZ ou KAISAXS, peuple du Turkestan, auj. dépendant des Russes, est divisé en trois hordes : la Grande (dans les steppes au S. et à l’E. de l’Oural, entre la mer Caspienne et celle d’Aral ; 450 000 individus) ; — la Moyenne (au N. de la mer d’Aral et à l’E. de la suiv. ; 1 000 000 d’individus) ; — la Petite (au delà de la mer d’Aral, sur le Djihoun ; 900 000 individus). Chaque horde est ensuite subdivisée en tribus de 3 à 5000 tentes, et régies chacune par un sultan. Les Kirghiz sont braves, actifs, vigoureux, toujours à cheval ; ils sont pasteurs, chasseurs et pillards. Ils professent l’Islamisme. Les Kirghiz de la Petite et de la Moyenne horde sont sujets russes depuis /731 ; ceux de la Grande horde ne le sont que depuis 1819 ; encore y en a-t-il une partie qui est nominalement soumise à la Chine. Ces derniers errent aux environs du lac Balkachi et du lac Dzaïssang.

KIRKALDY, v. d’Écosse (Fife), à 22 kil. S. O. de Cupar, sur le golfe de Forth ; 5300 hab. Filatures de lin ; salines ; chantiers de construction, etc. — Ville ancienne, florissante avant le XVIe s. Patrie d’Adam Smith.

KIRKBY, nom de plusieurs v. d’Angleterre, dont 3 dans le comté de Westmoreland : Kirkby-Lonsdale, à 17 kil. S. E. de Kendal ; 4200 hab. Église ; beau pont sur la Loyne. Bas, bonneterie ; — Kirkby-Slephen, à 15 kil. S. E. d’Appleby ; 2900 hab. ; école gratuite, manufactures ; — Kirkby-in-Kendal. V. KENDAL.

KIRKCUDBRIGHT, v. d’Écosse, ch.-l. du comté de Kirckudbright, sur la Dee, à 137 k. S. 0. d’Édimbourg ; 3500 hab. Académie, prison (bâtie en 1816), bon port. — Le comté de Kirkcudbright, sur la mer d’Irlande, a 65 kil. sur 31 et compte 60 000 hab. Landes, culture arriérée ; grains, pommes de terre, bestiaux ; espèce particulière de chevaux, dite galloways ; cuivre, nouille. Peu d’industrie.

KIRKDALE, lieu du comté d’York, dans le North-Riding, au fond d’une vallée, près de la Rye, Grands caverne, où Buckland découvrit en 1820 beaucoup d’ossements fossiles.

KIRK-KILISSIA (c.-à-d. les 40 églises), v. de la Turquie d’Europe (Roumélie), ch.-l. d’un livah, à 55 kil. E. d’Andrinople ; 28 000 hab. Château fort. Amurat II prit cette ville en 1436.

KIRKWALL, v. d’Écosse, ch.-l. du comté d’Orkney ou des Orcades, dans l’île de Pomona ; 4000 hab. Bon port, cathédrale de St-Magnus, ruines du palais des anciens comtes, palais épiscopal. Toiles de coton, ouvrages en paille. – Cette ville a longtemps appartenu aux Norvégiens et aux Danois.

KIRWAN (Richard), savant irlandais, né en 1750 dans le comté de Galway, mort en 1812, cultiva avec succès la chimie, la minéralogie et la géologie, vint se fixer à Londres en 1779, et fut membre des sociétés royales de Londres et de Dublin. Ses principaux ouvrages sont : Éléments de minéralogie, 1784, Essai sur le phlogistique et les acides, 1787 (il y défendait la théorie de Priestley ; cependant il se convertit plus tard à celle de Lavoisier) ; Essai de géologie, 1799 (il veut y concilier la science avec la Genèse). Le 1er, il classa les minéraux d’après leur composition chimique.

KIS, c-à-d. petit en hongrois, entre dans la composition d’un grand nombre de noms géographiques.

KISAMOS, Cysamus. v. de l’île de Candie, sur la côte N. O., à 31 kil. O. de La Canée, au fond au golfe de Kisamos. Évêché grec.

KISCHM, KICHEMA ou KEICHME, jadis Oaracta, île du golfe Persique, dans le détroit d’Ormus et sur la côte S. de la Perse ; 115 kil. sur 26 ; 16 000 hab. Sur la côte E. se trouve une petite ville de même nom. L’île appartient à un chef arabe, tributaire de l’imam de Mascate. Pêche de perles.

KISLAR ou KIZLIAR, v. de la Russie méridionale (Caucase), à 300 kil. E. de Géorgievsk et à 65 kil. de l’emb. du Terek ; 12 000 hab. Forteresse, 16 églises grecques, une église arménienne ; établissements d’instruction, etc. Soieries, tissus de coton, de soie et coton. Aux env., riz, garance, sésame, safran, coton, vers à soie.

KISSINGEN, p. v. de Bavière (Basse-Franconie), Saale, à 35 k. N. E. de Wurtzbourg ; 1200 hab. Riches salines et sources minérales ; bains fréquentés.

KISSOVO, l’anc. Ossa, mont. de Grèce. V. OSSA.

KISTNAH, fleuve de l’Inde. V. KRICHNA.

KITZINGEN, v. de Bavière (Basse-Franconie), à 20 k. S. E. de Wurtzbourg, sur le Mein ; 6000 hab. Bas, chapeaux, toiles peintes. Commerce de transit. Anc. abbaye de Bénédictins, fondée en 746.

KIVEROVA. V. KIEVEROVA.

KIZIL. Ce mot, qui veut dire rouge, entre dans la composition d’un grand nombre de noms turcs.

KIZIL-DARIA, riv. du Turkestan, sort des monts Nourarabas, coule au N. O., et tombe dans la mer d’Aral après 600 kil. de cours.

KIZIL-IRMAK, Halys, riv. de la Turquie d’Asie, naît dans la Caramanie ; court au N. O., puis au N. E., sépare l’eyalet de Sivas de l’Anatolie et se jette dans la mer Noire après 900 kil. de cours.

KIZIL-OUSEM, Mardus, riv. de Perse, naît dans le