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cédée en 1622 à Henri, duc de Lorraine, qui l’érigea en principauté en faveur d’un bâtard de Guise.

LIXOURI, Cranii ? v. et port de l’île de Céphalonie, sur la côte O., à 8 kil. de Céphalonie ; 6000 h. Évêché catholique. Tapis de poil de chèvre, liqueurs.

LIXUS, auj. Larache, v. de la Mauritanie Tingitane, sur la côte N. O., près de l’embouchure du Lixus, fut fondée par les Phéniciens.

LIZARD (cap), Dumnonium prom., cap qui forme la pointe S. O. de l’Angleterre, dans le comté de Cornouailles. Le 21 octobre 1707, Duguay-Trouin y anéantit presque entièrement la flotte anglaise.

LIZY-SUR-OURCQ, ch.-l. de c. (Seine-et-Marne), sur le canal de l’Ourcq, au confluent de l’Ourcq et de la Marne, à 17 kil. N. E. de Meaux ; 1200 hab.

LLANOS (Los), c.-à-d. les plaines. On désigne par ce nom de vastes plaines arides de l’Amérique du S., spécialement dans le Vénézuela, qui s’étendent des montagnes de Caracas aux forêts de la Guyane, et des montagnes de Mérida à l’embouch. de l’Orénoque, le long du Bas-Orénoque, du Guaviare et du Méta. Les habitants sont nommés Llaneros.

LLOBREGAT, Rubricatus, riv. d’Espagne, sort des Pyrénées, arrose la prov. de Barcelone, coule au S. E. et tombe dans la Méditerranée à 90 kil. au S. O. de Barcelone, après un cours de 150 kil.

LLORENTE (J. Ant.), écrivain espagnol, né en 1756, à Rincon près de Calahorra, reçut les ordres, devint vicaire général de Calahorra, puis secrétaire général de l’inquisition, 1789. Professant des sentiments philosophiques peu conformes à sa position, il fut disgracié en 1801. Il s’attacha, en 1808, à la cause du roi Joseph Bonaparte ; entraîné dans sa chute, il s’expatria, vint en 1814 se fixera Paris, et y publia l’Histoire de l’Inquisition d’Espagne (4 vol. in-8, 1817-20), ouvrage qui fut immédiatement traduit en français, mais qui fut mis à l’index à Rome. Ayant, dans ses Portraits politiques des papes (1822), parlé du Saint-Siége avec peu de respect, il fut expulsé de France ; il retourna en Espagne, où le triomphe momentané des Cortès lui permettait de rentrer, mais il mourut peu après son arrivée, en 1823. Llorente a laissé des Mémoires pour servir à l’histoire de la révolution d’Espagne, 1815-19.

LLOYD (Nic.), compilateur, né en 1633 à Holton (Flint), mort en 1680, fut chapelain de l’évêque de Blandford, puis pasteur. On a de lui : Dictionarium historicum, geographicum, poeticum, etc., Oxford, 1670, in-f°, ouvrage qui a eu beaucoup de vogue et qui a été mis a contribution par Hoffmann et Moreri. - Un autre Lloyd, David, 1625-91, chapelain de l’évêque de St-Asaph, a laissé de précieuses notices sur les Hommes d’État de l’Angleterre, Londres, 1665-70.

LLOYD (W.), savant prélat anglais, né en 1627 à Tilehurst (Berks), mort en 1707, fut évêque de St-Asaph, de Lichfield, de Worcester. Il s’attira la disgrâce de Jacques II, pour s’être opposé à l’Édit de tolérance, qui suspendait les lois contre les Catholiques. Il a laissé des ouvrages estimés d’histoire et de théologie, entre autres : la Chronologie olympique ; Abrégé chronologique de la vie de Pythagore et de ses contemporains ; Hist. du gouvernement de l’Église, etc.

LLOYD (H.), tacticien, né en 1729 dans la principauté de Galles, mort en 1783, prit du service en Autriche, devint aide de camp du général Lascy, fit la guerre de Sept ans, passa ensuite en Prusse et en Russie, se distingua dans l’armée russe pendant la guerre contre les Turcs, et obtint de Catherine le grade de général-major. On a de lui : Mémoire sur l’invasion et la défense de la Grande-Bretagne ; Introduction à l’histoire de la guerre en Allemagne, 1756 ; Mémoires politiques et militaires, 1798.

LLOYD (Robert), poëte anglais, 1733-64, était fils d’un directeur de l’école de Westminster et fut quelque temps lui-même maître de cet établissement. Il le quitta pour se faire auteur, donna quelques pièces de théâtre, entre autres The Shepherd’s Wedding (les Noces du Berger), et composa de petits poèmes où l’on trouve de la facilité et de l’harmonie, mais il mena une conduite dissipée qui abrégea sa vie. Il avait été lié avec Churchill et Thomson.

LLOYD (N.), négociant de Londres, dont le nom a été appliqué à une sorte de club ou succursale de la Bourse, qu’il avait fondé, où l’on s’occupait surtout d’assurances maritimes et autres. Ce nom a été étendu depuis à des établissements analogues fondés, sur le continent. V. LLOYD au Dict. univ. des Sciences.

LLUCHMAYOR, v. de l’île de Majorque, à 27 kil. S. E. de Palma ; 8000 hab. Fondée en 1300. Jacques II, roi de Majorque, y livra en 1349 à Pierre IV d’Aragon une bataille où il perdit la couronne et la vie.

LO (S.), Laudus, évêque de Coutances vers 328, mort entre 363 et 368, est fêté le 21 sept.

LOANDA, v. de Guinée. V. SAN-PAOLO DE LOANDA.

LOANGO, v. et port de la Guinée mérid., capitale du royaume de Loango, dans une plaine fertile, à 5 k. de l’Océan Atlantique, par 10° 10’de long. E., 4° 30’lat. S. ; env. 15 000 hab. Commerce d’ivoire et de bois de teinture. - Le royaume de L. s’étend depuis le cap Lopez jusqu’au fleuve Zaïre, et peut avoir 300 kil. du N. au S. et 340 de l’E. à l’O. ; 600 000 hab. Il est indépendant des Portugais.

LOANO, ville et port d’Italie, sur le golfe de Gênes, à 8 kil. N. d’Albenga ; 3500 hab. Schérer y battit les Austro-Sardes le 23 nov. 1795.

LOBAU, île d’Autriche, dans le Danube, à 9 kil. E. S. E. de Vienne, fut occupée en 1809 par les Français qui la fortifièrent : Napoléon donna le titre de comte de Lobau au général Mouton. V. ci-après.

LOBAU, v. du royaume de Saxe, sur une riv. de son nom, à 16 kil. S. E. de Bautzen ; 2600 h. Son hôtel de ville fut, de 1310 à 1814, le lieu de réunion des députés de la Lusace. Auj env., eaux minérales et beau quartz dit Diamant de Lobau.

LOBAU (George MOUTON, comte de), général français, né à Phalsbourg (Moselle) en 1770, d’une famille de commerçants, mort en 1838, s’enrôla en 1792, combattit en Italie, en Espagne, en Allemagne, en Russie ; s’éleva de grade en grade par son courage ; fut aide de camp de Joubert, de Moreau, de Napoléon ; devint général de division après la bataille de Friedland (1807), enleva en 1808 à la baïonnette la ville de Médina en Espagne ; se signala en 1809 à Eckmühl et à Essling ; sauva par sa bravoure une partie de l’armée française enfermée dans l’île de Lobau, et fut en mémoire de ce dernier fait d’armes créé comte de Lobau (1809). Après la bataille de Leipzig, il signa une capitulation à Dresde (1813) ; mais il fut, malgré les conventions, retenu prisonnier et emmené en Hongrie, où il resta jusqu’en 1814. Il reprit son service auprès de Napoléon le 20 mars 1815, se battit à Waterloo, fut exilé sous la Restauration, et ne rentra en France qu’en 1818. Élu en 1828 député de la Meurthe, il prit part à la révolution de 1830, présida la commission provisoire, remplaça La Fayette dans le commandement de la garde nationale (décembre 1830), et reçut en 1831 le bâton de maréchal. Comme chef de la garde nationale, il réprima énergiquement les émeutes qui eurent lieu à Paris en 1832 et 1834.

LOBEIRA, écrivain portugais. V. LOVEIRA.

LOBENSTEIN, v. d’Allemagne, sur la Lemnitz, anc. résidence des princes de Reuss-Lobenstein, est actuellement dans la principauté de Reuss-Ebersdorf ; 4000 hab., la plupart tisserands. Château du prince.

LOBINEAU (le P.), bénédictin, né à Rennes en 1666, mort en 1727, a laissé : Histoire de Bretagne, 1707, 2 vol. in-4o ; Histoire des saints de la Bretagne, 1724, in-f°, et a rédigé les 3 derniers volumes de l’Hstoire de Paris commencée par dom Michel Félibien. On lui attribue à tort les Aventures de Pomponius, roman licencieux : cet ouvrage est de D. Labadie.

LOBO (Rodriguez), le Théocrite portugais, né à Leiria (Estramadure) vers 1575, m. vers 1630, en se noyant accidentellement dans le Tage, a laissé trois longs romans pastoraux, le Printemps, le Berger voyageur, et le Désenchanté, qui se font suite, et où se