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tre de la place Favart, qui offre une des applications les plus heureuses de l’ordre ionique.

HEUSDEN, v. de Hollande (Brabant-sept.), à 12 kil. N. O. de Bois-le-Duc ; 1900 hab. Citadelle. Les français prirent cette ville en 1672 et en 1795.

HEUSINGER (Michel), philologue, né près de Gotha en 1690, m. en 1751, professeur et directeur du gymnase d’Eisenach, a publié des éditions estimées des Césars de Julien, Gotha, 1736 ; d’Ésope, 1741 ; de Cornélius Népos, 1747. — J. Frédéric H., son neveu, 1718-1778, recteur du gymnase de Wolfenbuttel, a édité le Traité de l’éducation des enfants de Plutarque, 1749, a publié des Corrections sur Callimaque, 1766, et a donné une excellente édition des Offices de Cicéron, publiée par C. Heusinger, son fils, Brunswick, 1783.

HEUZET (J.), professeur de belles-lettres au collége de Beauvais à Paris, né à St-Quentin vers 1660, m. en 1728, a publié à l’usage des colléges plusieurs recueils estimés, qui sont encore classiques : Conciones ex Sallustii Livii Curtii et Taciti historiis collectæ, 1721 ; Selectæ Veteri Testamento historiæ, 1726 ; Selectæ e profanis scriptoribus historiæ, 1727, souvent réimprimé, traduit par Ch. Simon, 1752, et par Barrett, 1781.

HÈVE (LA), cap de France, tout près du Hâvre, tout à l’extrémité O. du dép. de la Seine-Inf., ferme au N. l’embouchure de la Seine. Deux beaux phares.

HÉVÉLIUS (J.), astronome allemand, né à Dantzick, en 1611, m. en 1687, acquit par ses travaux une réputation européenne et fut pensionné par Louis XIV. Il perfectionna les instruments, fit plusieurs découvertes importantes, entre autres celle de l’étoile changeante qu’on a depuis nommée Mira (1662), observa le passage de Mercure sur le soleil, et laissa un grand nombre d’écrits, dont voici les principaux : Selenographia, Dantzick, 1647, in-fol. (c’est la description d’une Carte de la lune qu’il avait donnée en 1640) ; Cometographia, 1668 ; Machina cœlestis, 1673-1679 : la plus grande partie des exemplaires de cet important ouvrage périt dans un incendie, en 1679. Hévélius était aidé dans ses observations par sa femme, qui, après sa mort, publia ses derniers ouvrages.

HEVESCH, comitat de Hongrie (cercle de Pesth), borné au N. par les comitats de Borsod et de Gœmœr, à l’E. par celui de Szabolsch et la grande Cutilanie, au S. par les comitats de Csongrad et de Bekes, à l’O. par le district des Iazyges et le cercle en deçà du Danube : 140 kil. sur 45 ; 350 000 hab. ; ch.-l., Erlau. Au N., monts Matra ; ailleurs, plaines et marécages, surtout le long de la Theiss. — Ce comitat prend son nom du petit bourg d’Hevesch, qui est situé à 40 kil. S. d’Erlau.

HEXAMÉRON, c.-à-d. Six jours, titre donné à plusieurs ouvrages composés sur les six jours de la création. On connaît surtout ceux de S. Basile et de S. Ambroise et un poème de Dracontius.

HEXAPLES (du grec hexaploos, sextuple), nom donné à un important travail qu’avait fait Origène sur l’Ancien Testament, et qui offrait en six colonnes : 1o le texte hébreu, en caractères hébraïques ; 2o le même texte, en caractères grecs ; 3o la version des Septante ; 4o celle d’Aquila ; 5o celle de Théodotion ; 6o celle de Symmaque. Cette publication, souvent citée dans les premiers temps du Christianisme, avait pour but de mettre un terme aux disputes qui s’élevaient sans cesse entre les Juifs et les Chrétiens, au sujet de l’interprétation des Écritures. Les Hexaples n’existent plus ; elles paraissent avoir été perdues au VIIe siècle ; on n’en a conservé que des fragments, qui ont été rassemblés par Montfaucon, Paris, 1714, et par Bahrdt, Leipsick, 1769.

HEXAPOLE (c.-à-d. six villes). V. DORIDE.

HEXHAM, Alexodunum, v. d’Angleterre (Northumberland), sur la Tyne, à 32 kil. O. de Newcastle ; 6000 hab. Porte antique, 2 vieilles tours, etc. Anc. évêché, transféré à Durham. Dans la guerre des Deux-Roses, les partisans de la Rose-Rouge y furent défaits par ceux de la Rose-Blanche en 1464.

HEYDEN. V. VAN DER HEYDEN.

HEYDENREICH (Ch. H.), né en 1764 à Stolpen en Saxe, m. en 1801, adopta avec enthousiasme la philosophie de Kant et fut nommé en 1785 professeur de philosophie à Leipsick. Il abrégea sa vie par l’excès du travail et par l’abus de l’opium et des spiritueux. On a de lui : Idées originales sur les objets les plus intéressants de la philosophie, Leipsick, 1793-96 ; Système de la Nature d’après les principes critiques, 1794-95, et une traduction de la Restauration de la philosophie, de Buonafede, avec additions.

HEYM (J.), lexicographe, né en 1759 à Braunscheich (Bse-Saxe), m. en 1821, était professeur de langue allemande, d’antiquités, d’histoire, de statistique, de science commerciale et de géographie à l’Université de Moscou. On a de lui : Essai d’une encyclopédie géographique de l’empire russe, Gœtt., 1796 ; Dictionnaire complet des langues allemande, russe et française, Moscou, 1796-97 ; Dict. complet russe-francais-allemand, 1799-1802 ; Grammaire allemande (à l’usage des Russes), 1802 ; Grammaire russe (à l’usage des Allemands), 1804.

HEYNE (Christ. Gottlob), érudit, né en 1729 à Chemnitz en Saxe, d’un pauvre tisserand, m. en 1812, se forma lui-même et parvint avec des peines infinies à acquérir une instruction profonde malgré la misère de ses parents. Il fut longtemps attaché comme simple copiste à la bibliothèque du comte du Bruhl à Dresde ; mais, ayant commencé à se faire connaître par ses éditions de Tibulle (Leipsick, 1755) et d’Épictète (Dresde, 1756), il fut nommé en 1761 professeur d’éloquence à l’Université de Gœttingue ; il devint peu après bibliothécaire de cette ville, et président du séminaire philologique. Heyne travailla pendant 50 ans à répandre le goût d’une saine érudition, à agrandir la bibliothèque de Gœttingue, réformer les écoles. Il s’est surtout occupé d’illustrer les poëtes et les mythologues : ses travaux sur les anciens poëtes unissent l’érudition du philologue, de l’historien, de l’archéologue au jugement sûr et délicat de l’homme de goût. Ses principales éditions sont celles de Virgile, 4 vol., Leip., 1767-76 (reproduite dans les Classiques latins de Lemaire, et réimpr. à Londres en 1830, 3 v. in-8) ; de Pindare, 3 v., Gœtt., 1774 ; de l’Iliade d’Homère, 10 v., Leips. 1802 ; d’Apollodore, Gœtt., 1782 ; de Diodore de Sicile, 11 v. in-8, 1790-1806 (collect. de Deux-Ponts), On a encore de lui des Opuscula academica, Gœtt., 1785-1811, 6 v. in-8. — Sa fille, connue sous le nom de Thérèse Huber (V. HUBER), s’est distinguée dans les lettres. — V. HEINE.

HEYRIEUX, ch.-l. de cant. (Isère), à 20 kil. N. E. de Vienne ; 1400 hab.

HIÆLMAR, lac de Suède, entre les gouvts de Westeras, de Nykœping et d’Orebro, a 60 kil. sur 18, et communique avec le lac Mælar par un canal.

HIBERNIE, Hibernia, nom donné par les Romains à l’Irlande. V. IRLANDE.

HIDALGO, nom qu’on donne en Espagne à tout noble et même à tout propriétaire indépendant : c’est une espèce de noble d’un ordre inférieur. On a prétendu dériver ce nom de hijo del Gotto (fils de Goth), parce que l’on suppose que ces nobles descendent des anciens Goths qui dominaient dans le nord de l’Espagne avant la conquête des Maures ; mais il paraît bien plutôt venir de hijo, fils, et algo, biens, fortune, et signifier fils de famille.

HIELMAR, lac de Suède. V. HIÆLMAR.

HIEMPSAL, roi de Numidie, fils de Micipsa. Jugurtha, son frère adoptif, le fit tuer au bout de quelques mois de règne. — Un autre Hiempsal, petit-fils de Masinissa, reçut des Romains une partie des États de Jugurtha, et eut pour successeur Juba I.

HIERA, c.-à-d. Sacrée, la plus méridionale des îles Éoliennes, à 24 kil. N. de la Sicile, est auj. Vulcano. — Une des îles Égades, est auj. Maretimo.

HIERACIUM, v. de Calabre, auj. Gérace.

HIERAPOLIS (c.-à-d. en grec ville sacrée), v. de