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OASI - 1366 - OASI


La commission exécutive de la paix de Westphalie y siégea de 1649 à 1650. La paix de Presbourg (1805) donna cette ville à la Bavière.

nuremberg (burgraviat de), un des quatre burgraviats de l’ancien empire d’Allemagne, fut créé en 1060 par l’emp. Henri IV pour la maison de Vohburg, et passa ensuite à la maison de Hohenzollern, qui, depuis Frédéric I (m. en 1218), ne cessa de le posséder jusqu’en 1801. Cette maison règne auj. sur la Prusse, mais le burgraviat même fait partie de la Bavière.

NURSIE, auj. Norcia, v. de l’Italie anc., dans le N. de la Sabine, au pied de l’Apennin. Patrie de Sertorius et de saint Benoît.

NUYTS (Terre de), partie de la côte S. de l’Australie, entre 114° 20’et 130° long. E. Découverte par Pierre de Nuyts, négociant hollandais, en 1627.

NYANZA, grand lac de l’Afrique, l’une des sources du Nil, entre 32°-34° long. E. et 0°-3° lat. S., exploré en 1862 par Speke et Grant, qui l’ont nommé Victoria-Nyanza, V. LOUTA-NZIGHÉ.

NYBORG, v. forte et port de Danemark, dans l’île de Fyen, sur le grand Belt, à 31 kil. S. E. d’Odensée ; 4 000 h. Eau-de-vie de grains. Patrie de Christian II. C’est à Nyborg que les navires payaient le droit de passe pour traverser le Belt, droit auj. aboli.

NYDER (J.), dominicain allemand du XVe s., m. en 1438, réussit quelque temps par ses prédications à entraver la propagation des doctrines des Hussites en Franconie, mais, ayant fait de vains efforts pour ramener la secte des Taborites, il dirigea contre eux une expédition armée qui ensanglanta la Bohême. Il a laissé, entre autres écrits, Formicarium seu Dialogus ad vitam christianam exemplo formicæ incitativus, Paris, 1519 : ce n’est guère qu’un amas de contes sur les revenants, sur la divination, etc.

NYKŒPING, v. de la Suède propre, ch.-l. du gouvt de Nykœping, sur un golfe de la mer Baltique, à 90 k. S. O. de Stockholm ; 3 000 hab. Fer, cuivre, planches, machines. - Le gouvt de N., situé dans le S. E. de ! a Suède propre, a été presque tout entier formé de la Sudermanie ; il a 100 k. sur 100, et 110 000 h.

NYLAND, prov. de la Russie d’Europe (Finlande), à l’E. de la prov. d’Abo, sur le golfe de Finlande ; 200 000 hab. ; ch.-l., Helsingfors.

NYMPHES, Nymphœ, déesses des eaux, particulièrement des eaux douces. On distinguait parmi elles les Naïades, les Néréides, les Océanides, etc. Le nom de nymphes fut dans la suite étendu à un grand nombre de divinités secondaires, aux Oréades, aux Dryades, aux Napées (V. ces noms). On regardait les nymphes non comme immortelles, mais comme vivant plusieurs milliers d’années ; on les représentait toujours jeunes et belles, nues ou demi-nues, accoudées près des eaux qu’elles versaient de leur urne ou dansant près des Satyres. On leur offrait du miel, du lait, des fruits, de l’huile, quelquefois des chèvres.

NYMPHIDIUS SABINUS, affranchi, fils d’un esclave, se prétendait fils de Caligula. il devint préfet de Rome sous Néron et essaya même de se faire proclamer empereur, mais il fut tué par les Prétoriens, en 68 de J.-C.

NYON, Noviodunum, Noviomagus, Colonia equestris, en allemand Neus, v. de Suisse (Vaud), sur le lac de Genève, au pied d’une colline, à 31 k. S. O. de Lausanne, et à 19 N. de Genève ; 2 500 hab. Papeterie, poterie, antiquités.

NYONS, Noviomagus, ch.-l. d’arr. (Drôme), sur l’Aigues, à 90 kil. S. S. E. de Valence ; 3653 h. Trib. de 1re inst. Savon, lainages, tanneries, houille. Antiquités, beau pont romain.

NYSA, lieu célèbre dans la mythologie comme résidence favorite de Bacchus (Dio-nysus) ; on en a fait tantôt une montagne, tantôt une ville, tantôt une île ; on le place en Éthiopie, en Arabie, mais le plus souvent dans l’Inde. Il y a eu en effet une ville de Nysa dans l’Inde, sur le Cophès, près de son confluent avec l’Indus ; on la nomme, auj. Nagar.

NYSSE, Nyssa, v. de Cappadoce, près de l’Halys, à l’O. de Mazaca. S. Grégoire (de Nysse) en fut évêque.

NYSTADT, v. de Russie (Finlande), sur le golfe de Botnie, à 60 kil. N. O. d’Abo : 2000 h. - Bâtie en 1617. Célèbre par la paix qui y fut conclue en 1721 entre la Russie et la Suède, celle-ci y cédait la Livonie, l’Esthonie, l’Ingrie et la Carélie. Nystadt a été bombardée en 1855 par les Anglais.

NYSTEN (P. Hubert), médecin, né à Liège en 1771, m. à Paris en 1818, se distingua par de belles expériences électro-médicales, fut chargé de plusieurs missions par le gouvernement français, et devint médecin de l’Hospice, des Enfants. On lui doit un Nouveau dictionnaire de médecine, chirurgie, botanique, publié pour la 1re fois à Paris en 1810, souvent réimprimé et fort augmenté. Il avait précédemment fait paraître des Expériences sur les organes musculaires de l’homme et des animaux à sang rouge, 1803.


O


O’, qui précède beaucoup de noms irlandais, comme O’Brien, O’Connor, O’Connell, veut dire fils de.

O (Fr., marquis d’), né vers 1535, d’une noble et anc. famille de Normandie, m. en 1594, fut surintendant des finances sous Henri III depuis 1578. Bien que haï universellement pour ses concussions, il resta en place à l’avènement de Henri IV. Ses prodigalités ayant encore surpassé ses exactions, il mourut couvert de dettes.

OAKHAM, v. d’Angleterre, ch.-l. du comté de Rutland, à 28 kil. E. de Leicester ; 2790 h. Chem. de fer.

OANNÈS, dieu chaldéen, demi-homme, demi-poisson, sortit de la mer Érythrée pour enseigner aux hommes les arts, l’agriculture, les lois. On croit que ce Dieu représente l’importation par mer de la civilisation et des arts en Chaldée.

OASIS, nom donné à divers lieux qui, au milieu des déserts de sable de l’Afrique, offrent de l’eau et de la végétation, et sont comme des îles de verdure. On distingue surtout : 1o la Grande Oasis ou Oasis de Thèbes, Oasis magna, auj. El-Ouah ou El-Khargeh, à l’O. du Nil et à sept journées de Thèbes et d’Abydos, entre 25° 10’-26° 50’lat. N. et 28° long. E. ; elle a 150 kil. de long, de Kasr-Djebejel-Sout à Kasr-el-Hadjar ; on y trouve plusieurs petits cours d’eau qui entretiennent une belle végétation (palmiers, orangers, citronniers, oliviers ; riz, blé, millet, etc.) ; elle compte env. 5000 h. et renferme deux lieux principaux, El-Kargeh et Siout ; – 2o la Petite Oasis, Oasis parva, auj. El-Ouah-el-Bahryeh, au N. de la précéd., dans la région de l’ancien lac Mœris, par 28° 30’lat. N., et 26° 40’long. E. : 45 kil. sur 13 ; 2500h. ; pâturages nombreux ; cette oasis est exposée à des chaleurs insupportables et souvent ravagée par les sauterelles ; ruines romaines ; – 3o Oasis d’Ammon, auj. Syouah, aussi à l’O. du Nil, mais en dehors de l’Égypte et dans la partie de la Libye située au S. de la Cyrénaïque (ou désert de Barca). Elle était célèbre comme siège du temple et de l’oracle de Jupiter Ammon (V. syouah). - Au temps d’Hérodote, la Grande Oasis était habitée par une tribu de Samiens, qui devinrent très-riches et très-nombreux sous l’empire romain. Aux ive et ve siècles, elle servit tour à tour de lieu d’exil aux Catholiques et aux Nestoriens