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nomme aussi Chevaliers de Livonie. Ces Chevaliers portaient une robe blanche, avec deux glaives rouges brodés sur la poitrine. L'ordre, déjà maître d'une partie de la Livonie, entreprit en 1216 la conquête de l'Esthonie, qu'il soumit entièrement en 1223. A la suite de longues dissensions avec les évêques de Riga, le 2e grand maître, Volquin, se vit réduit à fondre son ordre dans celui des Chevaliers Teutoniques. Cette fusion, qui s'effectua en 1237, se fit à la condition que la partie de la Livonie et de l'Esthonie appartenant aux Porte-Glaive formerait une maîtrise de l'ordre teutonique, et serait gouvernée par un maître provincial. Les Chevaliers Porte-Glaive restèrent ainsi sous la dépendance des Chevaliers Teutoniques jusqu'en 1525, époque à laquelle Walter de Plettenberg racheta d'Albert de Brandebourg le duché de Livonie, et reconstitua l'ordre. En 1561, le 50e maître provincial, Gottar Kettler, embrassa le Luthéranisme, céda la Livonie à Sigismond II, roi de Pologne, et devint lui-même duc de Courlande.

PORT-EN-BESSIN, bg du Calvados, à 10k. N. N. O. de Bayeux; 900 hab. Petit port de commerce et de pêche près de l'emb. de la Dromme. Bains de mer.

PORTENDIC, port de la côte O. d'Afrique (Sénégal), par 18° long. O., 18° 26' lat. N., à 250 kil. N. de St-Louis. Petit comptoir français, fondé en 1724. Commerce de gomme.

PORTES-DE-FER, nom donné à plusieurs défilés, notamment à celui de la chaîne du Balkan, qui est aussi connu sous son nom turc de Démir-Kapou (V. ce nom); — à un défilé entre la mer Caspienne et les derniers contre-forts du Caucase : il est protégé par des fortifications et par une grande muraille qui va de la montagne à la mer, et dont la construction est attribuée aux Sassanides; — et à un défilé de l'Algérie, appelé aussi Bibans. V. ce nom.

PORT-GLASGOW, v. d’Écosse (Renfrew), sur l'estuaire de la Clyde, non loin de son embouchure, à 19 kil. O. N. O. de Renfrew et à 30 k. O. de Glasgow; 10 000 hab. Bon port qui reçoit les navires qui ne peuvent remonter la Clyde jusqu'à Glasgow; chemin de fer. Commerce considérable. — Fondée en 1688 et réunie en 1775 au village de Newark.

PORTICI, v. d'Italie (prov. de Naples), au pied du Vésuve et sur le golfe de Naples, à 6 kil. S. E. de Naples; 5500 hab. Beau palais royal; construit en 1738 par Charles de Bourbon; chemin de fer; nombreuses villas. — Portici et le village de Résina occupent la place de l'ancienne ville d'Herculanum, qui fut détruite et ensevelie sous la lave par une irruption du Vésuve en 79 de J.-C. Ce n'est qu'en 1713 qu'on retrouva des vestiges de l'ancienne ville d'Herculanum, et en 1758 qu'on fit des fouilles régulières. Les antiquités recueillies, conservées d'abord à Portici même, ont depuis été transférées à Naples.

PORTINARI. V. BÉATRIX.

PORTIQUE (le), nom donné à l'école de Zénon, parce que les disciples de ce philosophe se réunissaient sous un célèbre portique d'Athènes nommé le Pécile. V. STOÏCIENS.

PORT-JAKSON, port de la ville de Sidney, en Australie, sur une baie de même nom. V. SIDNEY.

PORTLAND (île), Vindilis, petite île de l'Angleterre, dans la Manche, sur la cote du comté de Dorset, à 6 kil. de Weymouth; 2500 h. Belle pierre de taille dite pierre de Portland. L'île est unie au continent par un banc de galets.

PORTLAND, v. et port des États-Unis (Maine), ch.-l. du comté de Cumberland, à 80 k. S. O. d'Augusta; env. 30 000 hab. Bon port, chemins de fer. Sociétés scientifiques, commerce actif. — Bâtie en 1632; brûlée en 1775 par les Anglais, mais bientôt rebâtie.

PORTLAND (comtes et ducs de). V. BENTINCK.

PORT-LOUIS, ch.-l. de c. (Morbihan), à 6 kil. S. de Lorient, sur la r. g. et à l'emb. du Blavet dans l'Atlantique; 2937 hab. Place forte, avec citadelle; port de commerce et de relâche; hôpital de la marine. Pêche de sardines, de congres, etc. Bains fréquentés. — Fondée en 1625 par Louis XIII, avec les débris de la v. de Blavet, qui était située un peu plus haut.

PORT-LOUIS ou PORT NORD-OUEST, capit. de l'île Maurice, sur la côte N. O.; env. 35 000 h. Bon port; beaux quais, hôtel de ville, salle de spectacle; hôpital militaire, chantiers de construction. — Port-Louis reçut pendant la Révolution le nom de Port-Liberté et sous l'Empire celui de Port-Napoléon. Cette ville fut prise en 1810 par les Anglais après une vigoureuse résistance, brûlée en partie en 1816, et ravagée par la peste en 1819.

PORT-MAHON. V. MAHON.

PORT-MAURICE, v. d'Italie, dans les anc. États sardes, ch.-l. d'une prov. de son nom, sur le golfe de Gênes, à 2 kil. S. O. d'Oneille, à 6 kil. N. E. de Nice; 8000 h. Collége. Pâtes d'Italie, huile renommée, riz, vins, chanvre, fruits secs, oranges, citrons, marbres. — La prov. de Port-Maurice, créée en 1860, comprend les arr. de Port-Maurice, San-Remo et Oneglia, et compte 132 000 hab.

PORT-NATAL, v. et port d'Afrique, sur la côte de Natal et à l'embouch. du fleuve de même nom, par 29° 53' lat. S. — Ce lieu fut découvert en 1478 par les Portugais, le jour de Noël (Natalis dies). La ville fut fondée en 1824 par les Boers hollandais. Cet établissement leur fut enlevé en 1842 par les Anglais, qui l'ont annexé à leur colonie du Cap.

PORTO, Portus romanus, bourg d'Italie (territoire romain), à 18 k. S. O. de Rome, sur la r. dr. du bras occid. du Tibre, près de son embouchure, n'est habité que par des pêcheurs. Titre d’évêché. Restes des ports construits par Claude et Trajan.

PORTO ou OPORTO, Portus Calle, v. du Portugal, ch.-l. de la prov. de Minho, à l'embouch. du Douro dans l'Atlantique, à 248 k. N. E. de Lisbonne; 80 000 h. Évêché, cour d'appel, colléges, écoles de chirurgie, de philosophie, de marine, de commerce; bibliothèque, musée de peinture; consulat français. Porto est la seconde ville du Porjugal; elle est admirablement située sur le sommet et le penchant de deux collines: un magnifique pont, d'une seule arche, l'unit aux faubourgs de Villanova et de Gaya, situés sur la r. g. du Douro. Beau port; plusieurs beaux édifices : la cathédrale, l'église des clerigos, le palais épiscopal, celui de la cour d'appel, l'hôtel de ville, le théâtre, l'hôpital royal, les magasins de vins. Grand commerce de vin de Porto, huile, sucre, oranges, bois de campêche, bois de Brésil, cuirs et liége. Industrie active : raffineries de sucre, confitures, tanneries, chapelleries, vanneries, soieries, ouvrages en fer blanc. — On croit que c'est l'anc. Portus Calle qui a donné son nom au Portugal. Cette ville fut la capitale du Portugal jusqu'en 1174, Elle posséda longtemps de grands privilèges, mais elle les perdit pour s'être révoltée en 1757. Les Français l'occupèrent de 1808 à 1809. Elle s'insurgea en 1828 contre don Miguel, se déclara pour don Pedro, et subit en 1832 un blocus qui porta un coup funeste à son commerce.

PORTO-BELLO, P.-CABALLO, etc V. PUERTO....

PORTO-CARRERO, maison illustre d'Espagne, dont le plus célèbre représentant est le cardinal Louis de Porto-Carrero, 1629-1709, qui fut le principal auteur du testament du roi Charles II en faveur du petit-fils de Louis XIV.

PORTO-FERRAJO, ch.-l. de l'île d'Elbe, sur la côte N. O.; 5000 hab. Belle rade; port sûr et commode. Grand commerce de fer, salines aux environs. Napoléon résida dans cette ville du mois de mai 1814 au 26 février 1815; c'est là qu'il s'embarqua pour la France.

PORTO-LEONE, nom donné au Pirée par les Vénitiens, à cause d'un lion de marbre situé à l'entrée de ce port. Ce lion, qui semblait prêt à s'élancer sur les navires, fut élevé en 1686 par Morosini, doge de Venise. Il est auj. à Venise, en face de l'arsenal.

PORTO-LONGONE, v. de l'île d'Elbe, sur la côte E., à 8 k. S. E. de Porto-Ferrajo; 1800 h. Rade, bon port, remarquable par sa longueur : d'où son nom.