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marquait dans une île de l'Oise un beau château des princes de Conti, auj. démoli. — Aux env., carrières de pierre de taille et de grès. Beaux châteaux de Stors et de Cassan. — V. VILLIERS DE L'ÎLE-ADAM.

ÎLE-BARBE (L'), île de la Saône, à 2 k. N. de Lyon. Ruines antiques, dites les Masures. Elle a possédé une abbaye de Bénédictins, qui fut brûlée en 1562. Auj. rendez-vous de promenade pour les Lyonnais.

ÎLE-BOUCHARD (L'), ch.-l. de c. (Indre-et-Loire), dans une île de la Vienne, à 17 kil. S. E. de Chinon; 1800 hab. Vins, eau-de-vie, huile de noix, amandes. Anc. baronnie. Patrie du savant A. Duchesne.

ÎLE-D'AIX (l'), dans l'Atlantique. V. AIX (Île d').

ÎLE-D'ALBY (L'), ch. de c. (Tarn), à 11 kil. S. O. de Gaillac, sur le Tarn; 1800 hab.

ÎLE-DE-PRANCE, anc. prov. et grand gouvt de France, avait pour bornes au N. la Picardie, à l'O. la Normandie, au S. l'Orléanais et le Nivernais, et à l'E., la Champagne. Elle comprenait: l'Ile-de-France propr. dite (composée elle-même du Pays de France au N. O., du Parisis au S., et de la Goëlle à l'E.), la Brie française, le Gâtinais français, le Hurepoix, le Mantois, le Vexin français, le Thimerais, le Beauvaisis, le Valois, le Soissonnais, le Nyonnais et le Laonnais, et avait pour capit. Paris. Elle a formé le département de la Seine, la plus grande partie de ceux de Seine-et-Oise, Seine-et-Marne, Oise, Aisne, et une petite portion de ceux du Loiret et de la Nièvre. Cette province fut ainsi nommée parce que primitivement elle était comprise entre la Seine, la Marne, l'Ourcq, l'Aisne et l'Oise, et formait presque une île. L'Île-de-France a presque toujours fait partie du domaine de la couronne, excepté à la fin de la dynastie carlovingienne, époque où les ducs de France en possédaient la plus grande partie. Ils l'y rirent rentrer par leur avénement à la couronne.

ÎLE DE FRANCE ou ÎLE MAURICE. V. MAURICE (île).

ÎLE-DE-LÉON (Espagne). V. LÉON.

ÎLE-D'YEU OU ÎLE-DIEU. V. DIEU.

ÎLE-EN-DODON (L'), ch.-l. de c. (Hte-Garonne), dans la Save, à 38 kil. N. O. de St-Gaudens; 1600 hab.

ÎLE-JOURDAIN (L'), ch.-l. de c. (Gers), à 22 kil. N. E. de Lombez, sur la Save; 1976 h. Tanneries, tuileries et briqueteries. Jadis seigneurie, confisquée sur un certain Jourdain de l'Ile, par Charles le Bel (1324). — Autre ch.-l. de c. (Vienne), à 26 kil. S. O. de Montmorillon, sur la Vienne; 750 hab.

ÎLE-ROUSSE (L'), ch.-l. de c. (Corse), sur la côte O., à 20 kil. N. E. de Calvi; 1650 h. Port fortifié. Commerce marit. assez considérable.

ÎLE-SUR-LE-DOUBS (L'), ch.-l. de c. (Doubs), à 26k. N. E. de Baume, sur le Doubs et le canal du Rhône au Rhin ; 1850 hab. Station. Forges.

ÎLE-SUR-LE-SEREIN (L'), ch.-l. de c. (Yonne), à 13 kil. N. E. d'Avallon; 860 hab.

ILEK-KHAN ou ILKHANI. V. ILKHANIENS.

ILEKSKOI-GORODOK, v. de Russie (Orenbourg), au confluent de l'Oural et de l'Ilek, à 130 k. O. d'Orenbourg; 2000 h. École des mines. Grandes salines (elles produisent 66 000 000 de kilog. de sel par an) : on y envoie les condamnés aux travaux forcés.

ILERCAONS, peuple d'Hispanie (Tarraconaise), sur l'Èbre inférieur, avait pour v. princ. Dertosa (Tortose), et Ilercao ou Illarco (Alarcon).

ILERGÈTES, peuple d'Hispanie (Tarraconaise), habitait entre l'Èbre et le Sicoris, et avait pour v. principales Ilerda (auj. Lérida). V. INDIBILIS.

ÎLES (Pachalik des), en arabe Al-Djézaïr, une des divisions anc. de l'empire ottoman, comprenait en même temps des îles et de la terre-ferme, des pays en Europe et des pays en Asie, savoir : les îles situées le long de la côte O. de l'Asie-Mineure (Sporades, Rhodes, Chypre, etc.), celle de Candie au sud de l'Archipel, Gallipoli (sur la côte de Thrace), le château des Dardanelles, les v. asiatiques de Biga, d'Iskikmid, de Smyrne, etc. Avant la déclaration d'indépendance de la Grèce (1821), ce pachalik possédait en outre les Cyclades, l'île de Négrepont (avec le continent voisin, c.-à-d. l'Attique et la Béotie ancienne) et la Morée. Ce pachalik dépendait du capitan-pacha, chef de la marine turque. — Fort réduit auj., il forme l'eyalet des Îles, qui a pour chef-lieu Rhodes.

ÎLES-BRITANNIQUES. V. BRETAGNE (GRANDE-).

ILHEOS (Rio dos), riv. du Brésil, prend sa source dans la prov. de Minas-Geraës, traverse celle de Bahia, et tombe dans l'Atlantique, après 180 kil. de cours. Elle donne son nom à un comarque de la prov. de Bahia qui a pour ch.-l. San-Jorgedos-Ilheos.

ILI, riv. de l'empire chinois (Dzoungarie), naît sur le versant N. des monts Thian-chan-nan-lou, court vers l'O. et tombe dans le lac Balkatch, après un cours de 650 kil. — Elle donne son nom à une ville et à une division de la Dzoungarie.

ILIA, fille de Numitor. V. RHEA SYLVIA.

ILIADE. V. HOMÈRE,

ILION, Ilium, un des noms de Troie, désignait proprement la citadelle, bâtie par Ilus, fils de Tros. — On connaît sous le nom d’Ilium recens une petite ville d'Asie-Mineure, bâtie par Alexandre près de la célèbre Troie, mais plus près de la côte ; elle fut ruinée par Sylla, reconstruite par César et depuis détruite e nouveau; on en voit les ruines près de Tchiblack.

ILISSUS, ruisseau de l'Attique, sortait du mont Hymette, à l'E. N. E. d'Athènes, coulait à l'O. et tombait dans le golfe d'Égine au S. d'Athènes.

ILITHYIE, fille de Junon, était une déesse qui chez les Grecs présidait aux accouchements. On la confond avec Lucine (V. ce nom). Le mot Ilithyie semble dériver d’éleuthô (venir, arriver); on le fait aussi venir de Lilith ou Milytta, déités babyloniennes qui présidaient à la nuit et à l'enfantement.

ILIUM ou ILION. V. ILION.

ILKHANIENS, dynastie mongole de Perse, a pour chef et pour fondateur Hassan-Bouzrouk-Ilkani ou Ilek-khan, qui descendait d'Arghoun, fils d'Houlagou, et qui, en 1336, à la mort d'Abou-Saïd, prince gengiskhanide, s'empara de tout le pays situé entre le golfe Persique et le Caucase, la mer Caspienne et le Taurus, et établit le siège de son empire à Bagdad. Ses successeurs, Avéis I et Amed Gésaïr ou Avéis II, eurent sans cesse à combattre les Djoubaniens et les Modhaffériens (V. ces mots). Les Ilkhaniens furent renversés en 1390, par Tamerlan.

ILL ou ELL, Elsus, riv. d'Alsace-Lorraine, prend sa source à 17 kil S. d'Altkirch, dans l'ancien département du Haut-Rhin, baigne Altkirch, Mulhouse, Ensisheim, Andolsheim, Schelestadt, Benfelden, Erstein, Strasbourg, et se jette dans le Rhin, à 8 kil. au-dessous de cette dernière ville, après 200 kil. de cours, dont la moitié navigable. Elle reçoit la Lauch, le Faecht, le Giesen et l'Andlau, ainsi que le canal de la Bruche et celui du Rhône au Rhin. L'Ill donne son nom à l'Alsace (Ellsatz).

ILLE, v. de France (Pyrénées-Or.), dans un riant vallon, près de la Tet; à 20 kil. N. E. de Prades; 3000 h. Anc. fortifications. Autrefois à l'Espagne, elle appartient à la France depuis 1640. — V. ILE et ISLE.

ILLE, riv. du dép, d'Ille-et-Vilaine, prend sa source près de Montreuil et se jette dans la Vilaine, r. dr., à Rennes, après un cours de 45 kil. — Le canal d'Ille-et-Rance, qui va de Dinan à Rennes, ouvre une voie navigable entre la Manche et l'Océan, à travers la Bretagne : il a 85 kil.

ILLE-ET-VILAINE (dép. d'), entre ceux de la Manche au N., de la Mayenne à l'E., de la Loire-Inférieure au S., du Morbihan et des Côtes-du-Nord à l'O. 6820 kil. carrés; 584 930 hab.; ch.-l., Rennes. Ce dép. faisait partie de l'anc. Bretagne. Il est arrosé par l'Ille et par la Vilaine (d'où son nom), par la Seiche, le Cher et le Couesnon, et traversé par les canaux d'Ille-et-Rance et de Nantes à Brest. Sol peu fertile, couvert en partie de forêts et de landes ; assez de blé; châtaigniers et pommiers en grand nombre; peu de vignes; beaucoup de lin et de chanvre. Moutons, bêtes à cornes et chevaux. Grès, granit, ardoises, terre à crayon, cailloux dits de Rennes, mine