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né en 1639 à Chambéry, m. en 1692, suivit la belle duchesse de Mazarin à Londres, puis se fit prêtre, fut nommé historiographe de Savoie, conduisit quelques négociations pour le duc, soutint plusieurs controverses théologiques, notamment contre Arnauld, et fut accusé de Socinianisme. Il a écrit l’Histoire de la conjuration des Espagnols contre Venise : cet ouvrage, qui lui fit un nom comme écrivain, n'est guère qu'un roman historique. On a encore de lui : la Conjuration des Gracques, une traduction des Lettres de Cicéron à Atticus, des Traités de la critique et de l’Usage de l'histoire. Ses Œuvres complètes ont été réunies à Paris, 1757, 8 vol. in-12; ses Œuvres choisies en 1819, 1 vol. in-8.

SAINT-REMI, ch.-l. de c. (Bouches-du-Rhône), à 15 kil. N. E. d'Arles, 6348 h. Maison d'aliénés. Ouvrages en marbre ; filatures de soie. Restes d'un arc de triomphe de Marius et superbe mausolée romain. St-Remi est la patrie de Nostradamus et d'Expilly. — Bâtie sur l'emplacement de l'anc. Glanum, cette ville prit le nom de St-Remi, parce que Clovis en fit présent au célèbre archevêque de ce nom.

SAINT-REMI, ch.-l. de c. (Puy-de-Dôme), à 5 k. N. E. de Thiers; 5070 h. – SAINT-REMI-EN-BOUZEMONT, ch.-l. de c. (Marne), à 12 kil. S. de Vitry; 767 hab.

SAINT-REMY (Jean LEFÈVRE, sieur de), chroniqueur et héraut d'armes, né près d'Abbeville vers 1394, m. à Bruges en 1468, était au service des ducs de Bourgogne et porta successivement dans l'exercice de ses fonctions les noms de Héraut Charolais et de Toison d'or. Il remplit plusieurs missions de confiance, accompagna comme juge d'armes et historiographe le chevalier Jacq. de Lalain, et rédigea, sous le titre de Chronique de Lalain, le récit de ses actions. Il laissa des Mémoires, qui vont de 1407 à 1436, et qui ont été publiés par J. Le Laboureur (1668) et par Buchon (1826 et 1838, dans le Panthéon littéraire).

SAINT-RENAN, ch.-l. de c. (Finistère), à 12 k. N. O. de Brest; 1233 h. Chevaux, bestiaux.

SAINT-RIQUIER, bg du dép. de la Somme, à 10 kil.N. E. d'Abbeville; 1513 h. Belle église du XVe s., dont le maître-autel est orné d'un christ de Girardon. — S. Riquier y fonda, en 640, une abbaye de Bénédictins, ce qui fit donner son nom à la ville, qui s'appelait d'abord Centula.

SAINT-ROMAIN-DE-COLBOSC, ch.-l. de c. (Seine-Inf.), à 18 kil. E. du Havre; 1762 h. Station. Toiles.

SAINT-ROME, ch.-l. de c. (Aveyron), à 10 k. N. de St-Affrique, près du Tarn; 1567 hab. Patrie de Mgr Affre, à qui une statue a été élevée en ce lieu.

SAINT-SACREMENT (Fête du). V. FÊTE-DIEU.

SAINT-SACREMENT (Colonie du), Colonia del Sacramento, v. forte de l'Uruguay, ch.-l. de dép., sur le Rio-de-la-Plata, vis-à-vis de Buénos-Ayres, à 150 kil. N. O. de Montevideo; env. 2000 h. Port ouvert. — Fondée par les Portugais en 1678, cédée à l'Espagne en 1750, avec le reste de l'Uruguay, en échange du Paraguay; enlevée en 1845 par les flottes française et anglaise aux troupes de Rosas, président de la Plata, qui s'en était emparé.

SAINT-SAENS, ch.-l. de cant. (Seine-Inf.), sur l'Arques, à 15 kil. S. O. de Neufchâtel; 2568 hab. Filatures, toiles, tanneries. Anc. seigneurie, anc. prieuré de Bénédictins.

SAINT-SAULGE, ch.-l. de cant. (Nièvre), à 40 kil. N. E. de Nevers; 2252 h. Patrie de Ravisius Textor et de Marchangy. Cette ville doit son nom à S. Salvius, évêque d'Albi, dont elle garde les reliques.

SAINT-SAUVEUR, bg des H.-Pyrénées, sur la r. g. du gave de Gavarnie, à 2 kil. S. E. de Luz-en-Baréges. Magnifique pont d'une seule arche. Eaux sulfureuses recommandées contre les maladies de nerfs.

SAINT-SAUVEUR, ch.-l. de c. (Alpes-Marit.), sur la r. g. de la Tinée, dans l'arr. de Puget-Théniers; 618 h.

SAINT-SAUVEUR-EN-PUISAYE, ch.-l. de cant. (Yonne), près du Loing, à 40 kil. S. O. d'Auxerre ; 1846 h. Anc. seigneurie. Tour en ruines.

SAINT-SAUVEUR-LENDELIN, ch.-l. de cant. (Manche), près de la Taute, à 10 kil. N. de Coutances; 1791 h. Patrie du consul Lebrun.

SAINT-SAUVEUR-LE-VICOMTE, ch.-l. de c. (Manche), sur la Douve, à 16 kil. S. O. de Valogne; 2722 hab. Anc. abbaye de Bénédictins, fondée en 1048, et servant auj. d'hôpital; restes d'un château fort.

SAINT-SAUVEUR, écrivain. V. GRASSET.

SAINT-SAVIN, ch.-l. de cant. (Gironde), à 20 k. E. de Blaye; 2034 hab. — Ch.-l. de cant. (Vienne), à 16 kil. N. de Montmorillon; 1495 hab. Église du VIIe siècle, ornée de remarquables fresques, dont la description a été publiée aux frais de l'État (1850).

SAINT-SAVINIEN, ch.-l. de cant. (Charente-Inf.), sur la Charente, à 16 kil. S. O. de St-Jean-d'Angély; 3306 hab. Petit port. Ruines d'un couvent d'Augustins. Grains, vin, eau-de-vie.

SAINT-SÉBASTIEN, v. forte d'Espagne, ch.-l. de l'intendance de St-Sébastien et de la capitainerie générale du Guipuscoa, sur un îlot du golfe de Gascogne qui communique au continent par un pont de bois, à 62 kil. N. O de Pampelune; 10 000 hab. Port petit, assez sûr, mais d'entrée difficile ; fortifications importantes; deux faubourgs (Ste-Catherine et St-Martin). Tanneries, fabriques de toiles et de liqueurs estimées. Commerce considérable, mais déchu depuis la révolution qui a séparé l'Amérique espagnole de sa métropole. Importation de denrées coloniales, d'objets de manufacture anglaise et française; exportation des fers du Guipuscoa. — Avant le IXe s., cette ville portait le nom d’Izurun. Elle souffrit beaucoup dans les guerres entre l'Espagne et la France : les Français la prirent en 1719 et 1808; ils y soutinrent, en 1813, un siége célèbre contre les Anglo-Espagnols.

SAINT-SÉBASTIEN, ch.-l. de l'île Gomera, une des Canaries, sur la côte E.; 2000 hab.

SAINT-SEINE-L'ABBAYE, ch.-l. de cant. (Côte-d'Or), à 27 kil. N. O. de Dijon, près de la source de la Seine; 734 hab. Restes d'une antique abbaye de Bénédictins, dans les bâtiments de laquelle a été formé depuis un établissement hydrothérapique.

SAINT-SERNIN, ch.-l. de c. (Aveyron), à 28 kil. de St-Affrique; 1827 hab.

SAINT-SERVAN, ch.-l. de c. (Ille-et-Vilaine), à l'embouch. de la Rance, à 2 kil. S. de St-Malo; 12 709 hab. Deux ports, l'un militaire, l'autre marchand; collége. Biscuits de mer, corderies, brasseries, chantiers de construction; armements pour la pêche de la morue, construction de navires.

SAINT-SEVER, ch.-l. de cant. (Calvados), à 18 k. O. de Vire; 1507 hab. Auges en granit pour pressoirs. Il doit son nom à une abbaye de Bénédictins fondée en 560 par S. Sever, évêque d'Avranches.

SAINT-SEVER, ch.-l. d'arr. (Landes), sur l'Adour, r. g., à 18 kil. S. de Mont-de-Marsan ; 4818 hab. Trib., collége. Grains, vins, eau-de-vie, jambons, oies grasses; marbre; grandes tanneries. — St-Sever doit son origine à une abbaye de Bénédictins, fondée à la fin du Xe s. Ce fut jadis le ch.-l. du pays de Chalosse et du comté de Gascogne propre, d'où le nom de Cap de Gascogne qui lui est donné souvent. Patrie du général Lamarque, à qui une colonne y a été élevée.

SAINT-SEVER, faubourg de Rouen. V. ROUEN.

SAINT-SIMON, ch.-l. de c. (Aisne), sur la Somme, à l'emb. du canal Crozat, à 16 k. S. O. de St-Quentin; 600 h. Tourbe. Ce bourg, qui faisait partie du Vermandois, avait titre de duché, et a donné son nom à l'antique maison des St-Simon, issue des comtes de Vermandois, qui faisaient remonter leur origine à Charlemagne. On donne pour chef à cette maison Jean de Vermandois, seigneur de St-Simon, né en 1144, qui vers 1215 céda ses prétentions sur le Vermandois et le Valois au roi Philippe-Auguste.

SAINT-SIMON (L. de ROUVROY, duc de), né en 1675 d'une famille noble et ancienne (V. ci-dessus), m. en 1755, était un des seigneurs de la cour les plus accomplis. Il se distingua d'abord dans les armes aux batailles de Fleurus et de Nerwinde, quitta le service avec le grade de maître de camp, succéda à son