Page:Bouillet - Chassang - Dictionnaire universel d'histoire-geo - 1878 - P3 - Q-Z.djvu/158

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
SCHN
SCHOE
— 1724 —

SCHMIDT (Benoît), publiciste, né en 1726 à Vorchheim (Bamberg), m. en 1778, était catholique. Il fut successivement professeur de droit à l’Université de Bamberg, conseiller aulique du prince-évêque de Bamberg, professeur de droit public et féodal à Ingolstadt (1761), et laissa, entre autres ouvrages : Principia juris germanici antiquissimi, antiqui, medii atque hodierni, Nuremberg, 1756.

schmidt (Michel Ignace), historien, né en 1736 à Arnstein dans l’évêché de Wurtzbourg, m. en 1794, remplit diverses fonctions publiques dans sa patrie, et mourut à Vienne, conseiller aulique, après avoir donné des leçons d’histoire à l’archiduc François (depuis empereur). On a de lui une Histoire des Allemands (1778-1793), qui jouit d’une grande autorité ; mais il n’a pu en donner que les 11 premiers volumes, qui vont jusqu’en 1626 ; 11 autres volumes, rédigés sur ses matériaux par Milbiller, conduisent cette histoire jusqu’en 1806. Thibault de Laveaux en a trad. en français une partie, 9 v. in-8, 1784, etc.

schmidt (Christophe), dit Phiseldeck, historien, né en 1740 à Nordheim (Gœttingue), m. en 1801, enseigna l’histoire et le droit public à Brunswick, fut mis à la tête des archives de Wolfenbuttel, passa plusieurs années en Russie, et laissa de bons ouvrages sur l’histoire de ce pays : Hist. de Russie, Riga, 1773 ; Matériaux pour l’histoire de Russie depuis Pierre I, 1777. — Son fils, Conrad-Fréd. Schmidt-Phiseldeck, 1770-1832, professeur de théologie à Copenhague (1794), a laissé des écrits sur la théologie, la philosophie et l’histoire, notamment une Exposition de la philosophie critique (de Kant), en latin, 1796.

SCHMOELNITZ, v. de Hongrie (Zips), à 28 k. S. O. d’Einsiedel ; 6000 h. Usines à cuivre, hôtel des monnaies. Aux env., riches mines de cuivre, argent, fer.

SCHNEEBERG, c.-à-d. Mont de neige, nom de plusieurs montagnes d’Allemagne, dont la plus haute est en Autriche, dans le Wienerwald, par 47° 46’ lat. N., 13° 27’ long. E. : elle a 2164m de hauteur.

schneeeberg, v. du roy. de Saxe (Erzgebirge), sur une haute montagne, à 17 k. S. S. E. de Zwickau et à 40 k. S. O. de Chemnitz ; 7400 h. Direction des mines, écoles d’arts et métiers ; usines pour l’exploitation des mines d’argent, fer, plomb, cobalt, bismuth et de la terre à porcelaine, qu’on trouve aux environs.

SCHNEEKOPP (Mont), c.-à-d. Tête de Neige, mont. de la chaîne des Sudètes, sur la limite de la Silésie et de la Bohême ; 1686m ; c’est le point culminant de l’Allemagne au N. du Danube.

SCHNEIDER (Conrad Victor), médecin, né vers 1610 à Bitterfeld en Misnie, m. en 1680, était professeur à Wittemberg et médecin de l’électeur de Saxe. Il fit connaître la vraie texture de la membrane pituitaire, qui a gardé son nom, et laissa sur l’anatomie beaucoup d’écrits dignes d’être lus.

schneider (Euloge ou J. George), démagogue, né en 1756 à Wipfeld dans l’évêché de Würtzbourg, était prêtre catholique. Il venait d’être nommé prédicateur de la cour de Stuttgard lorsque la Révolution commença. Il se rendit en France, fut nommé vicaire général de l’évêque constitutionnel de Strasbourg, devint ensuite maire de Haguenau, accusateur public près le tribunal criminel, et fut en Alsace l’agent le plus actif des fureurs démagogiques : il allait de ville en ville, traînant à sa suite des juges, le bourreau et la guillotine. St-Just et Lebas, révoltés eux-mêmes de ses excès, le firent condamner à mort (1794). Assez bon helléniste, Schneider avait traduit en allemand les Homélies de S. Jean Chrysostome sur S. Matthieu et S. Jean, Augsbourg, 1786 et 87.

schneider (J. Gottlob), philologue et naturaliste (1750-1822), né près de Hubertsbourg, en Saxe, vécut plusieurs années à Gœttingue dans la détresse, aida Brunck à Strasbourg dans ses travaux (1777-80), put en même temps étudier à fond l’histoire naturelle, occupa 34 ans la chaire de philologie, tant à Francfort-sur-l’Oder qu’à Breslau, et finit par être nommé premier bibliothécaire de cette dernière ville. On a de lui un excellent Dictionnaire grec-allemand, une admirable édition de l’Histoire des animaux d’Aristote, Leipsick, 1811, 4 v. in-8, ainsi que des éditions estimées des Œuvres de Théophraste, 1818-21, des Scriptores rei rusticæ veteres latini, 1794 ; d’Élien, de Vitruve, etc. On lui doit aussi de nombreux ouvrages d’histoire naturelle : il s’est surtout proposé d’expliquer les passages des anciens qui avaient rapport à cette science.

schneider (Ch. Ern. Christophe), philologue, né en 1786 à Wiche (Saxe prussienne), m. en 1856, professeur de littérature à Leipsick, puis à Breslau, a donné des éditions estimées de la République de Platon (Leips., 1830-33), de César (Halle, 1840-45), du Commentaire du Timée par Proclus (1851), et a publié des Leçons de grammaire grecque, 1837.

SCHNEIDEWIN (Fr. G.), philologue, né en 1810, m. en 1856, était professeur à Gœttingue et membre de l’Académie de cette ville. Parmi ses nombreuses publications, on remarque : Delectus poesis Græcorum elegiacæ et iambicæ, Gœtt., 1839 ; Corpus parœmiographorum græcorum; Simonidis relliquiæ; Pindari carmina, ainsi que des éditions d’Ovide, de Martial, de discours choisis de Cicéron, etc.

SCHNEPFENTHAL, vge du duché de Saxe-Cobourg-Gotha, à 8 kil. de Gotha. Salzmann y établit en 1784 une célèbre maison d’éducation.

SCHOEFFER (Pierre), en latin Petrus Opilio, un des inventeurs de l’imprimerie, né à Gernsheim (Darmstadt), était copiste à Paris en 1449. Initié par Fust à l’invention de Gutenberg, il devint son associé, puis son gendre, et, à la mort de Fust, son beau-père (1466), resta seul maitre de l’imprimerie. Il mourut en 1502. Schœffer semble avoir, pour sa part, imaginé les poinçons, qu’il substitua aux matrices fondues qu’on employait d’abord.

SCHOELL (Maximil. Fréd.), historien français, né en 1766 près de Sarrebrück, m. en 1833, fut élève de Koch, entra comme précepteur dans une famille russe, visita avec ses élèves l’Italie, la Suisse, St-Pétersbourg, Berlin, dirigea à Bâle, puis à Paris (1802), une maison de librairie qui prospéra peu, entra en 1814 au cabinet diplomatique du roi de Prusse, et remplit diverses missions avec les titres de conseiller de légation et de conseiller de régence. Ses principaux ouvrages sont : Cours d’histoire moderne des États européens, Paris, 1830-1834, 46 vol. in-8, ouvrage capital et plein de faits mais inégal ; Histoire abrégée des traités de paix (depuis celui de Westphalie), 15 vol. in-8, 1816-18 (reproduit en partie dans les 22 derniers vol. de son Cours d’histoire); Hist. abrégée de la littérature romaine, 4 vol. in-8, 1815 ; Hist. abrégée de la littérature grecque, 1813, 2 vol. in-8, et 1823-25, 8 vol. in-8 . Congrès de Vienne, 1816 ; Éléments de chronologie, 1812.

SCHOEN (Martin), c.-à-d. le Beau Martin, orfévre, peintre et graveur au burin, né en 1420 à Culmbach, m. en 1486, résidait à Colmar. Il est, suivant les Allemands, l’inventeur de la gravure en taille-douce, attribuée vulgairement à Finiguerra. Son Œuvre consiste en 150 pièces originales d’une grande rareté. Comme peintre, il imita Van Eyck.

SCHOENAU, vge d’Autriche, à 6 kil. S. E. de Krumbach. Beau château, qui appartint au prince de Montfort (Jérôme Bonaparte).

SCHOENBOURG (Maison de), famille noble d’Allemagne, répandue en Saxe, en Hesse et en Bavière, est issue d’Alban, comte de Zwickau (936). Ernest, mort en 1534, donna naissance à deux lignes chacune subdivisée en 2 branches : 1o Schœnbourg-Stein-Waldenbourg et Schœnbourg-Stein-Hartenstein ; 2o Schœnbourg-Penigk et Schœnbourg-Rochsburg. La ligne aînée possédait 4 seigneuries : Waldenbourg, Hartenstein, Lichtenstein, Stein (304 kil. carrés ; 45 000 hab.); la ligne puînée, 5 : Penigk, Glauchau, Remissau, Rochsburg et Wechselburg (315 k. carr.). Le chef de la branche de Waldenbourg a le titre de prince depuis 1790.