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VIGNORY, ch.-l. de c. (Hte-Marne), à 21 kil. N. de Chaumont; 637 h. Station. Baronnie créée en 1555 pour une branche de la maison d'Amboise.

VIGNY (Alfred de), littérateur, né à Loches en 1799, d'une famille de militaires, m. en 1863, servit quelque temps sous la Restauration, mais se retira dès 1828, avec le grade de capitaine, pour se livrer tout entier à ses goûts littéraires. Il avait publié en 1822 et 1826 deux recueils de poésies, empreintes pour la plupart de l'inspiration biblique, parmi lesquelles on distingue surtout Eloa; il donna en 1826 son premier roman historique, Cinq-Mars, qui obtint la vogue : en 1832 Stello ; en 1835 Servitude et grandeur militaires. En même temps il faisait représenter au Théâtre-Français la Maréchale d'Ancre (1830) et Chatterton (1835), pièce romantique qui obtint un grand succès. Il fut admis en 1845 à l'Académie française. Vigny fut un des écrivains les plus brillants, mais aussi des plus sages de l'école romantique. Il a alssé des poésies philosophiques, les Destinées, et un Journal, sorte d'autobiographie, qui ont été publiés en 1864 et 1867 par L. Ratisbonne.

VIGO, Vicus Spacorum, v. d'Espagne (Pontevedra), sur l'Atlantique, dans la baie de Vigo, à 80 kil. S. O. de Santiago ; 6000 hab. Excellent port, 2 châteaux forts. Commerce actif; cabotage. Pêche abondante : on exporte par an 5 000 000 de kilogr. de sardines. Ville très-ancienne, importante au temps des Romains. Une flotte espagnole fut coulée bas en 1702 devant Vigo par une flotte anglo-hollandaise.

VIGOUREUX (la), fameuse empoisonneuse du XVIIe s., faisait le métier de sorcière; elle fut condamnée par la Chambre ardente en 1680, ainsi que l'abbé Vigoureux, son frère, et fut brûlée en place de Grève avec la Voisin et ses complices, après l'affaire de la marquise de Brinvilliers.

VIGUIER, du latin vicarius, président d'un tribunal nommé viguerie. Les viguiers étaient des prévôts ou des juges qui rendaient la justice en 1re instance pour le roi et plus souvent pour les seigneurs. Les principales vigueries étaient celles de Marseille, de Toulouse, d'Albi.

VIGY, bg d'Alsace-Lorraine, à 15 kil. N. E. de Metz; 824 hab. Tanneries, tuileries.

VIHIERS, ch.-l. de c. (Maine-et-Loire); près d'un étang, à 39 k. S. O. de Saumur; 1765 hab.

VILAINE (la), Herius et Vicinovia, riv. de France, naît dans le dép. de la Mayenne, près de Juvigné, à l'O. d'Ernée, entre dans le dép. d'Ille-et-Vilaine, sépare ce dép. de celui de la Loire-Inf., arrose Vitré, Rennes, Redon, La Roche-Bernard, et se jette dans l'Atlantique, après un cours de 200 kil., dirigé à l'O., puis au S. O. Affluents principaux: l'Ille, à droite; la Seiche et le Cher, à gauche.

VILLABOA, ville du Brésil. V. GOYAZ.

VILLACH, v. d'Illyrie (Laybach), ch.-l. de cercle, à 97 kil. N. O. de Laybach; 5000 hab. Ville assez bien bâtie, murailles. Aux env., mines de fer et de cuivre exploitées; eaux minérales et salines. Cette ville a éprouvé un tremblement de terre en 1348. — La cercle de Villach, formé de la partie O. de l'anc. Carinthie, entre l'archiduché d'Autriche et la Styrie au N., les cercles de Klagenfurth à l'E., de Laybach et de Goritz au S., et le Tyrol à l'O., a 140 kil. sur 62 et env. 130 000 hab.

VILLA-DA-PRAYA, v. et fort de l'île Terceire, sur la côte, 3000 hab. Une flotte dirigée par Don Miguel contre les Açores y fut anéantie en 1829.

VILLA-DO-PRINCIPE, v. du Brésil (Minas-Geraes), ch.-l. de la comarque de Cerro-do-Frio, à 200 k. N. E. de Villa-Rica; 3000 hab.

VILLAFLOR, duc de Terceire. V. TERCEIRE.

VILLAFRANCA, v. de Vénétie, près de la r. g. du Mincio, à 12 kil. S. S. O. de Vérone; 5500 hab. C'est là qu'à la suite de la bat. de Solferino, Napoléon III et François-Joseph signèrent, le 12 juillet 1859, les préliminaires de la paix.

VILLAFRANCA (Alpes marit.). V. VILLEFRANCHE.

VILLAFRANCA, v. de l'île San Miguel (une des Açores), à 22 kil. de Ponte-del-Gada, sur la cote S.; 3000 h. Port creusé par l'éruption d'un volcan.

VILLAFRANCA-DE-PANADÈS, v. d'Espagne (Barcecole), sur le Tet, à 50 kil. O. de Barcelone ; 4700 h. Conquise l'an 1000 par les comtes de Toulouse, qui lui donnèrent des franchises (d'où son nom).

VILLAFRANCA-DEL-VIERZO, v. d'Espagne (Léon), à 72 kil. de Léon; 3000 hab. Château fort. Titre de marquisat. Cette ville fut un moment le ch.-l. d'une prov. de son nom, établie en 1822 par les Cortès.

VILLA HERMOSA DE TABASCO. V. TABASCO.

VILLAINES-LA-JUHEL, ch.-l. de c. (Mayenne), à 30 kil. E. de Mayenne; 2615 hab. Anc. château fort.

VILLALAR, bg d'Espagne (Valladolid), à 35 kil. S. O. de Valladolid; 700 hab. Les Communeros, révoltés contre Charles-Quint, y furent défaits en 1521 ; Don Juan de Padilla, leur chef, y fut vaincu et pris.

VILLALOBOS (Ruy LOPEZ de), navigateur espagnol, fut envoyé en 1542 par le vice-roi du Mexique, Antoine de Mendoza, pour reconnaître les villes situées à l'O. de l'Amérique, découvrit les terres del Coral et Jordines (Carolines orient.), les Matalotes, les Arrecipes (Pelew), une grande île qu'il nomma Cæsarea Caroli, qu'on pense être Luçon, et enfin celle d'Antonia ou Saragan, où il s'établit malgré la résistance des habitants (1543); mais, dénué de tout, ne pouvant se procurer des vivres, il alla mourir à Amboine, dévoré de chagrins.

VILLALOBOS (Franc. LOPEZ de), médecin de Ferdinand le Catholique et d'Isabelle, né à Tolède vers 1480, m. v. 1560, fut le chef du parti des Érudits, imitateurs des anciens, opposé à celui des imitateurs de l'Italie, et donna en 1515 une traduction de l’Amphitryon de Plaute en prose élégante et correcte. Il a aussi écrit sur la physique et la médecine.

VILLAMBLARD, ch.-l. de c. (Dordogne), à 23 k. N. E. de Bergerac; 1387 hab.

VILLANDRAUT, ch.-l. de c. (Gironde), à 14 kil. O. N. O. de Bazas; 883 h. Patrie du pape Clément V, qui y fit bâtir une église et un château, auj. en ruine.

VILLANI (Jean), historien, né à Florence vers 1275, se livra dans sa jeunesse au négoce, voyagea en France et en Flandre, revint à Florence où il fut plusieurs fois élu un des prieurs (1316-1321), y remplit divers autres emplois, entre autres ceux de directeur de la monnaie, de préposé à la construction des remparts et des tours, et y mourut de la peste, en 1348. Ses Istorie fiorentine (qui vont depuis l'origine de Florence jusqu'à l'an 1348) sont remarquables par le style et contiennent des renseignements précieux. Elles ont été imprimées pour la 1re fois à Venise en 1537, in-f., insérées par Muratori dans le Scriptores rerum italicarum (tom. XIII et XIV), et reproduites dans les Classiques de Milan (tom. X, XVII de la collection), 1802. — A l'histoire de Jean Villani sont ordinairement jointes deux continuations, l'une en 2 livres, par Matthieu Villani, son frère (ils vont de 1348 à 1363), l'autre en 42 chapitres, par Philippe Villani, fils de Matthieu (on y trouve l'histoire des années 1363 et 1364). On doit encore à Philippe Villani des Vies des hommes illustres de Florence, qui n'ont été publiées qu'en 1747.

VILLANUEVA DE CABELLAS, ville d'Espagne (Barcelone), près de la Méditerranée, à 49 kil. N. E. de Tarragone ; 9500 h. Bon encrage. Blondes, dentelles

VILLARD-DE-LANS, ch.-l. de c. (Isère), à 22 kil. S. O. de Grenoble; 2047 hab. Houillère.

VILLAR DEL VARO. V. VILLARS.

VILLAREAL v. d'Espagne (Valence), sur le Mijares, a 9 kil. S. O. de Castellon; 8000 hab. Couvent de Franciscains. Prise en 1706 par Philippe V.

VILLA-REAL, v. de Portugal (Tras-os-Montes), a 22 kil. N. de Lamego; 4000 hab. Château construit par les Arabes. Beaucoup de vins aux environs.

VILLA-REAL-DE-SANTO-ANTONIO, v. et port du Portugal (Algarves), à l'embouchure de la Guadiana, à