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XOÏS, v. de l’Égypte inférieure, à 2 kil. N. O. de Busiris, à 4 kil. O. de Sébennyte, fut ch.-l. de nome sous les Lagides et sous les Romains. Cette ville, fort ancienne, a donné son nom à la 14e dynastie des rois d’Égypte, qui est dite dynastie Xoïte.

XUCAR (le). Sucro, fleuve d’Espagne, sort de la Sierra de Albarracin dans la province de Cuença, qu’il parcourt du N. au S., arrose ensuite celle de Chinchilla, sépare celle de Valence et de San-Felipe, et se jette dans la Méditerranée à Callera, un peu au S. du lac Albufera, après un cours d’env. 350 kil.

XUTHUS, un des fils d’Hellen et petit-fils de Deucalion, eut de Créuse, fille d’Érechthée, deux fils, Ion et Achéus, tiges des Ioniens et des Achéens.


XYLANDER (Guill. HOLTZMANN, dit en grec), philologue, né à Augsbourg en 1532, mort en 1576, professa le grec à l’Académie d’Heidelberg, et fut secrétaire des assemblées convoquées par l’électeur Palatin Frédéric III à l’abbaye de Maulbronn pour statuer sur les points controversés entre diverses sectes protestantes. Outre des éditions d’Euripide, de Théocrite, d’Étienne de Byzance, etc., on lui doit la traduction latine de plusieurs auteurs grecs (Tryphiodore, Bâle, 1548 ; Dion Cassius, 1568 ; Marc-Aurèle, 1558 ; Plutarque, 1561-70 ; Strabon, 1571 ; Diophante, 1575) et quelques ouvrages originaux.

XYSTE, une des parties de la palestre chez les anc. Grecs. V. XYSTE dans notre Dict. univ. des Sciences.


Y


NB. Cherchez à l’I ou au J les noms qui ne seraient pas ici.

Y (Golfe de l’), bras de mer de la Hollande, dans le Zuyderzée, s’étend de Muyden à Beverwyck, et a 26 kil. de long ; il sépare la Hollande sept. de la Hollande mérid. Il a été formé au xiiie siècle par une invasion de la mer : c’était jadis un lac d’eau douce, uni au Rhin d’un côté, au lac Flevo de l’autre.

YAHIA (Abou-Zakharia), général musulman du xiie s., reçut de Tachfin, roi de Maroc, le commandement de toutes les forces des Almoravides en Espagne, fut contraint, par une révolte des Arabes espagnols, à s’unir avec le roi de Castille Alphonse Raymond (1114), vit les Almohades envahir la Péninsule, fut assiégé par eux dans Cordoue, puis dans Grenade, et périt dans une sortie, en 1149.

yahia-al-barméki, V. barmécides.

YAKOUB (Ibn-Leiz), dit Al-Soffar, fondateur de la dynastie des Soffarides en Perse, né dans le Séistan, avait été chaudronnier (soffar en arabe) il se fit chef de brigands, se mit au service de Salih-ebn-Nasr, qui chassa les Tahérides du Khoraçan, puis de son frère Darham, remplaça ce dernier en 872, et réunit au Séistan le Khoraçan, le Fars, le Tanaristan. Il marchait sur Bagdad quand il mourut, en 879.

yakoub (Abou-Yousouf), dit Al-Mansour-Billah, de la dynastie des Mérinites, remplaça en 1258 son frère Abou-Bekr sur le trône de Fez, réunit Maroc à ses États, passa trois fois en Espagne à la demande du roi de Grenade Mohammed II, pour repousser Alphonse X, s’allia ensuite à ce dernier contre ses co-religionnaires et entreprit avec lui le siége de Cordoue et de Grenade. Il mourut à Algésiras en 1286.

yakoub-almanzor, l’almohade. V. almanzor.

YAKOUT, dit Schehad eddin, tison de la religion, savant Persan du XIIIe s., m. en 1229, sortait d’une famille grecque d’Anatolie et avait été dès son enfance emmené comme esclave à Bagdad où il fut élevé dans l’étude des lettres arabes. Rendu à la liberté, il se livra à la recherche et au commerce des livres. On a de lui une Histoire des dynasties, un Dictionnaire géographique très-estimé (dont la Bibliothèque impériale de Paris possède un exemplaire), et un Dictionnaire historique des poëtes et des lettrés, etc., dont M. Barbier de Maynard a trad. une partie sous le titre de Dictionn. géographique, historique et littéraire de la Perse, 1861.

YA-LOUNG-KIANG, riv. de l’empire chinois, naît dans le pays de Khoukhounoor, traverse la partie N. E. de la prov. thibétaine de Kam, puis entre dans la Chine propre, coule au S. E. et au S., se joint au Kin-cha-kiang pour former le Yang-tsé-kiang, par 99° long. E., 26° 30’ lat. N. Cours, env. 1100 kil.

YAMOUNA, nom antique de la Djomnah.

YANAON, v. de l’Inde et comptoir français, dans le pays des Circars septentrionaux, sur l’une des


bouches du Godavery, à 12 kil. de la mer, appartient à la France depuis 1752 avec un territoire de 8 kil. carr., et compte env. 7000 hab. Récolte de riz. — Les Anglais s’en emparèrent pendant la Révolution, mais la rendirent en 1817. Elle fut dévastée en 1839 par un violent ouragan et par un débordement de la mer.

YANDABOU, v. de l’empire Birman, sur la r. g. de l’Iraouaddy, à 100 kil. O. S. O. d’Ava. Il y fut conclu en 1826 un traité par lequel l’empereur des Birmans abandonnait aux Anglais une partie de l’Inde Transgangétique.

YANG-TSÉ-KIANG, le Fleuve bleu des Européens, grand fleuve de l’empire chinois, est formé du Kin-cha-kiang et du Ya-loung-kiang, coule au N. E. et à l’E. dans les provinces de Sé-tchouan, Hao-nan, An-hoéï, Kiang-nan, reçoit le Han-kiang, le Min-kiang, le Kia-ling-kiang et tombe dans la mer Bleue au-dessous de Nankin, vers 32° lat. N., par deux embouchures, après un cours de 4500 k. Il a presque partout 2 kil. de large et en a 30 à son embouchure. La marée y remonte jusqu’à 650 kil. et les bâtiments jusqu’à 1000. Ce fleuve a été ouvert en 1858 au commerce européen.

YANKEES (pron. Yankiss), nom donné dérisoirement par les Anglais aux habitants des États-Unis. C’est une imitation de la manière dont les nègres de la Virginie et les Indiens prononcent en le défigurant le mot English (Anglais).

YAO, souverain de la Chine vers 2357 av. J.-C., établit sa résidence à Ping-yang, dans le Ki-Tchéou, encouragea l’étude de l’astronomie, fit dresser un nouveau calendrier et inventa la musique religieuse. De son temps eut lieu, selon la tradition chinoise, une grande inondation, qu’on place en 2298 av. J.-C. : c’est sans doute le déluge : On fait vivre ce prince 115 ans et on le fait régner près de 100 ans.

YAPURA, riv. de l’Amérique mérid., naît dans les Andes au S. E. d’Almaguer, coule au S. E. sépare l’anc. Colombie du Brésil et se jette dans l’Amazone par plusieurs bouches, dont une par 67° long. O., 3° lat. S., après un cours d’env. 1400 kil.

YARKAND, riv. du Turkestan chinois, sort de la chaîne du Bolor, coule au N. E., arrose Yarkand et tombe dans le lac Lop après un cours d’env. 1100 kil.

yarkand, v. du Turkestan chinois (Petite-Boukharie), ch.-l. de khanat, au confluent de la Meltcha, du Telour-sou et de l’Yarkand, par 73° 57’ long. E., 38° 19’ lat. N. ; env. 60 000 hab. Citadelle. Résidence d’un chef musulman et de deux mandarins chinois. Beau palais, bazar immense, établissement d’instruction publique. Étoffes de soie, de coton, de lin ; Beaux tapis ; grand commerce. Beaucoup de jaspe. — Capitale du roy. de Kachgar au xviie s., cette ville appartient aux Chinois depuis 1757.