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CALLAC , rti.A. de cant. (Côles-du-Nord) , à 2G kil. S. 0. de Guingamp ; 1,500 hab.

CALLAH (EL), ville de l’Algérie (Tlcmsen), à Î5 kil. N. 0. de Mascara. Vestiges romains ; tapis, bournous.

CALLAICI, peuple de l’Hispanie, qui donna son nom à la Gallœcia, occupait les prov. de Galice, Minho, Tras-Os-Montes, Poni’errada.

CALLAO, ville du Pérou, dans le dép. de Lima, sur l’Océan Pacilîque , à 8 kil. de Lima, à laquelle elle sert de port ; 5,000 hab. Château-fort. Bains de mer. Détruite par un tremblement de terre en 174G, prise par les Colombiens en 1826. C’est la dernière place forte qu’aient conservée les Espagnols dans l’Amérique du Sud.

CALLAS, ch.-l. de cant. (Var), à 17 kil. N. 0. de Draguignan ; 2,322 hab. Moulins à huile. CALLE (la), ville et port de l’état d’Alger, à 465 kil. E. d’Alger, sur un roc qu’entoure presque complétemenlia mer, api)arlinldès 1594 à une compagnie française qui y faisait pêcher le corail. La France en perdit la possession pendant la révolution, la recouvra en 1 8 1 5, la reperdit en 1 827 , et la reprit en 1 836. CALLET (J.-F.), mathématicien, né à Versailles en 1744, mort à Paris en 1798, professa les mathématiques avec distinction. Il publia en 1783 une édition des Tables de Gardiner , aussi commode qu’utile, et en 1795 une nouvelle édition des Tables des logarithmes, considérablement augmentée, avec des tables de logarithmes des sinus pour laTlouvelle division décimale du cercle. Cet ouvrage, le plus exact et le plus étendu que l’on possède en ce genre, a été stéréotypé par Firmin Didot, et porté au plus haut point de correction par ce célèbre typographe. CALLICRATIDAS, général Spartiate, remplaça Lysandre dans le commandement de la flotte lacéd. prit Méthymne (406 av. J.-C.) et bloqua Conon dans Mitylène , mais fut la même année vaincu et tué près des îles Arginuses , par une flotte athénienne. CALLIMAQUE, Callimachus , célèbre poëte et littérateur grec, né à Cyrène vers l’an 300 av. J.-C, Horissait vers 270. 11 enseigna d’abord les belles-lettres à Eleusis près d’Atliènes ; puis fut appelé à Alexandrie par Ptolémée Philadelphe, et donna des leçons ’le poésie dans le Musée ; Apollonius de Rhodes se forma à son école. 11 avait composé des poëmes dans presque tous les genres, des ouvrages d’histoire, de grammaire et de littérature ; il excellait surtout dans l’élégie. De tous ses écrits il ne nous est parvenu que quelques Hymnes composés pour les fêtes des dieux, des épigrammes et quelques fragments. On trouve dans ses poésies de l’élégance et de l’érudition plutôt que du génie ; elles sont fort difliciles à entendre. On connaît en outre de lui ïlbis, poëme qu’il composa contre Apollonius, son ancien disciple, qui s’était montré ingrat envers lui (ce poCme a été imité par Ovide) ; la Chevelure de Bérénice, traduite en vers latins par Catulle. La meilleure édition de Callimaque est celle de J.-Aug. Ernesti, Leyde, 1761, 2 vol. in-8, à laquelle il faut joindre les Fragments des Élégies publiés parValckenaër, Leyde, 1799. 11 a été trad. en franc, par Laporte-Dutheil, Paris, 1775, en vers latins par Petit-Radel, 1808 , en vers franc, par M. A. de Wailly, 1842. CALLIMACHUS EXPERIENS. Voy. buonaccorsi. CALLlNlCUM,v. de Mésopotamie. F.NiCEPHOHiUM. CALLINICUS, architecte, natif d’Héliopolis en J^gypte, inventa le feu grégeois et livra son secret a l’empereur Constantin Pogonat, qui, avec ce secours, brûla dans Cyzique la flotte des Sarrasins. Le secret de Callinicus s’est perdu ; depuis il a été «etrouvé par un Français, mais Louis XV, à qui il fut otlert, 1 acheta pour l’ensevelir dans l’oubli (1756). CALLINICUS (SELEUCUS). ’oy. SELEUCUS. CALLIOPE, muse de l’éloquence et de la noésie heruïque. Les poètes la disent mère d’Orphée, des Corybantes et des Sirènes. On la représente bous


figure d’une jeune fille d’un air majestueux, lo front ceint d’une couronne .d’or ; d’une main elle tient wne trompette, et de l’autre un poôme épique. CALLIPOLIS,vilksde Thrace, d’It.(R.deNapl.) ; toutes deuA auj. Gallipoli. Voy. ce mot. CALLIRHOÉ, ville de l’Arabie Pétrée. Voy. lasa. CALLIRHOÉ, nom fort commun dans la fable. On connaît surtout sous ce nom une fille du fleuve Achélous, qui avait épousé Alcméon, et qui devint la cause involontaire de sa mort en lui demandant le fatal collier d’Ériphile. Yoy. ériphile. CALLISTHÈNE, philosophe grec, disciple et petit-neveu d’Aristote, né à Olynthe l’an 365 av. J.-jC., suivit Alexandre dans ses expéditions. Il refusa de reconnaître la divinité du héros, et même eut le malheur de lui déplaire par quelques railleries. Il se vit bientôt aprè^ accusé d’avoir conspiré, fut enfermé, dit-on, dans une cage de fer, et mis à mort à Cariate en Bactriane, 328 av. J.-C. Il avait commencé une Histoire d’Alexandre qui ne nous est pas parvenue. Il existe sous son nom une espèce de roman de la vie d’Alexandre qui n’est pas de lui. GALLIUM, ville d’Etolie, à l’E., près des frontières de la Thessalie. Les Gaulois sous Brennus y commirent d’affreuses cruautés.

CALLOT (Jacques), peintre, dessinateur et graveur du ï^^ ordre, né à Nancy en 1593, mort en 1635, était fils d’un gentilhomme, héraut d’armes du duché de Lorraine. Entraîné vers les arts par une passion que sa famille contrariait, il fut obligé pour la satisfaire de s’échapper de la maison paternelle, et alla se former à Rome, sous Jules Parigi et Philippe Thomassin. Il se fixa ensuite à Florence, et revint finir ses jours en Lorraine, où le duc Henri lui fit une pension. Après la prise de Nancy, sa patrie, par Louis XIII (1633), il refusa de consacrer par son burin le souvenir de cette conquête. Son œuvre contient près de 1,600 pièces : les plus remarquables sont les Foires, les Supplices, les Misères de la guerre, les deux Tentations de saint Antoine, les Gueux contrefaits-, on lui doit aussi plusieurs batailles, le Siège de Bréda, le Siège de La Rochelle. Callot s’est acquis une réputation populaire par le talent avec lequel il a traité les sujets grotesques, et a caricaturé les vices et les ridicules de l’humanité. CALMAR, ville de Suède (Gothie), ch.-l. du gouvernement de Calmar, par 56° 40’ lat. N., 14° long. E. ; 4,540 hab. Evôché. C’est à Calmar que fut proclamée la réunion des 3 couronnes de Suède, de Norwége et de Danemarck sur la tête de Marguerite deWaldemar, en 1397 ; réunion qui est connue sous le nom d’Union de Calmar.

CALMET (dom Augustin), bénédictin de la congrégation de St-Maur, né en 1672, à Mesnil-la-Horgne, près de Commei-cy, en Lorraine ; mort en 1757, fut chargé d’expliquer les Saintes-Ecriture» dans l’abbaye de Moyen-Moutier et à Munster (1704) ; publia les fruits de ses savantes recherches, et fut, en récompense de ses travaux, nommé abbé de St-Léopoldde Nancy (171 8), puis de Sénones. Ses principaux ouvrages sont : La Bible en latin et en français avec un commentaire littéral et critique, Paris, 1707-1716, 23 vol. in-4 ; Dictionnaire historique et critique de la Bible, Paris, 1722-28, 2 vol. in-fol. Ces deux ouvrages capitaux ont été plusieurs fois réimprimés, et ont reçu des augmentations considérables. On a encore de lui : Histoire de l’Ancien et du Nouveau Testament ; Histoir e universelle ; Histoire ecclésiastique et civile de la Lorraine ; Traité sur l’apparition des esprits, vampires, etc. ; mais ces ouvrages sont moins estimés. On ne peut refuser k Calmet une érudition immense ; mais son style est lourd, diffus, incorrect, et l’auteur manque souvent de critique.

CALMINA. ville de la Nigritie maritime (Daho-